2017
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/doi/10.4000/quaternaire.8256
http://creativecommons.org/licenses/by/ , info:eu-repo/semantics/OpenAccess
Antigone Uzunidis et al., « Relations entre la morphologie des dents jugales supérieures des chevaux et leur alimentation durant le Pléistocène moyen dans le sud de la France », HAL-SHS : archéologie, ID : 10.4000/quaternaire.8256
Les adaptations morphométriques et l’évolution phylétique du genre Equus au Quaternaire font encore l’objet de nombreux travaux. Durant le Pléistocène moyen et supérieur, plusieurs formes (espèces/sous-espèces) de chevaux ont été décrites en Europe mais leurs variations spatio-temporelles, en relation avec l’environnement et le climat, nécessitent d’être mieux définies. C’est en particulier le cas pour une forme typique du Pléistocène moyen : Equus mosbachensis spp., et nous proposons ici des observations combinées, morphologiques et écométriques, à partir des dents supérieures sur trois sous-espèces de cette forme et cinq gisements : Camps-de-Peyre (E. m. campdepeyri), La Micoque (E. m. micoquii), Lunel-Viel I et Lunel-Viel IV (Equus m. palustris) et l’Igue des Rameaux (E. mosbachensis ssp.). La compréhension des spécificités de ce taxon devrait permettre de mieux définir l’habitat occupé et l’environnement. Cette étude préliminaire illustre l’importance des facultés adaptatives d’Equus mosbachensis et l’intérêt de développer davantage d’études mêlant paléontologie et écométrie afin de mieux comprendre l’écologie et l’évolution des ongulésfossiles. Certains auteurs ont par ailleurs émis l’hypothèse que la longueur du protocône serait corrélée à une alimentation riche en graminées, s’il est possible que cette tendance existe à l’échelle du Quaternaire, à une plus petite échelle chronologique, notre étude montre qu’il n’existe pas de corrélation entre cette mesure et l’alimentation des chevaux et leur paléoenvironnement.