13 mars 2001
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Sylvie Daviet, « REEVALUATION DES HERITAGES ET NOUVELLES DYNAMIQUES INDUSTRIELLES SUR LA RIVE NORD DE LA MEDITERRANEE », HAL-SHS : géographie, ID : 10670/1.d5wt32
La question de la Méditerranée est avant tout celle d'une mer et de ses rivages. De l'Andalousie à la Provence, de la Ligurie à la Basilicate…, l'attention se focalisera sur les régions littorales qui ont, en tant qu'interfaces, des relations avec des arrières pays plus ou moins lointains : Madrid, Lyon, Milan…, au sein le plus souvent d'un espace national ou d'un ensemble géopolitique cohérent sur le plan des fonctionnalités. Il convient toutefois de nuancer : si Milan n'est pas plus méditerranéenne que Madrid, elle ne peut être dissociée de Gênes, au nom du fameux triangle industriel Gênes-Milan-Turin ; en revanche, aucune relation d'équivalence ne lie Madrid à un port méditerranéen. D'où des choix différents au sein d'un arc latin dissymétrique où la France n'est représentée que par le Languedoc-Roussillon et la région PACA et où l'Italie occupe une place prépondérante ; seules les régions alpines du Val d'Aoste (francophone) et du Trentin-Haut Adige (germanophone) ne s'inscrivent pas véritablement dans une perspective méditerranéenne. De l'Espagne à la Grèce, les rives nord de cette Méditerranée européenne nouvellement convertie à l'Euro constituent, en dépit de leur diversité interne, un ensemble distinct des rives sud et est du bassin méditerranéen. La discontinuité introduite au niveau de l'ex-Yougoslavie et de l'Albanie, non traités dans ce chapitre, s'explique avant tout par des raisons historiques et politiques.