Jérôme, Augustin, Boèce. Prolégomènes à toute traduction médiévale qui voudra se présenter comme science

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2019

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Anna Svenbro, « Jérôme, Augustin, Boèce. Prolégomènes à toute traduction médiévale qui voudra se présenter comme science », Cahiers d’études hispaniques médiévales, ID : 10670/1.d5y94f


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Du rapport à l’Antiquité des traducteurs et penseurs médiévaux ayant traité de la traduction (du moins jusqu’à Thomas d’Aquin), la postérité a souvent retenu que ceux-ci s’appuyaient sur les adages antiques comme sur un ensemble parcellaire et hétérogène érigé « au doigt mouillé » en corpus de règles générales. Cette contribution se propose de nuancer ce constat de fragmentation et d’hétérogénéité, et de présenter les premières grandes tentatives de théoriser la traduction à la charnière de l’Antiquité et du Moyen Âge, à travers, notamment, les figures de Jérôme, Augustin et Boèce, les débats auxquels ils ont pris part, et à distinguer la manière dont leurs réflexions ont structuré la traductologie médiévale, et ont fait de la traduction l’objet d’une « science », au sens non-contemporain, mais latin de scientia, c’est-à-dire un savoir raisonné, normatif et validé par une institution.

We often consider that medieval translators and thinkers saw translation (at least up to Thomas of Aquinas) as resting on a patchwork of ancient quotations as “a rough set of rules of thumb” (Louis G. Kelly). The aim of this contribution is to qualify this first impression, and to present the first significant attempts to theorize translation in late Antiquity and in early Middle Ages, especially through the figures of Jerome, Augustine and Boethius and through the debates they took part in. It will also study the way their reflections shaped Medieval translatology and made translation an object of science, not in the contemporary sense of the term, but in the sense of the latin scientia, a reasoned knowledge setting norms, validated by an institution.

Resumen De la relación a la Antigüedad de traductores y pensadores medievales que se interesaron por la traducción (al menos hasta santo Tomás de Aquino), la posteridad se ha quedado a menudo con la idea de que estos se apoyaban en adagios antiguos y en un conjunto fragmentario y heteróclito erigido a ojo de buen cubero en corpus de reglas generales. Este trabajo se propone matizar dicha constatación de fragmentación a caballo entre Antigüedad y Edad Media, a través, concretamente, de las figuras de Jerónimo, Agustín y Boecio, de los debates en los que participaron, y también comprender la manera en que sus reflexiones han podido estructurar la traductología medieval y han hecho que la traducción sea objeto de “ciencia”, no en el sentido actual sino en el latino de scientia, es decir un saber razonado, normado y avalado por una institución.

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