2015
Violaine Houdart-Merot, « « Oralité et ‘désir de la voix vive’ chez Gaston Miron et Ghérasim Luca » », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.d60kjz
Avec le développement des scènes de poésie, des festivals et du numérique, la voix des poètes se fait davantage entendre depuis le XXe siècle. La dimension d'oralité de la poésie mérite donc d'être à nouveau interrogée. Pour mieux cerner cette notion ambiguë, cet article se propose de confronter deux grands poètes francophones pour lesquels la profération des poèmes a été très importante, l'un québécois, Gaston Miron, l'autre roumain d'origine, Ghérasim Luca.Entre le poète de la place publique et le poète apatride, entre le poète porte-parole et le poète ontophone, entre poésie "circonstancielle" et désir de voix vive, bien des éléments opposent ces deux poètes performeurs, mais tous deux se retrouvent dans l'idée qu'il faut malmener et réinventer la langue pour tenter d'agir sur le monde. Mais surtout l'un et l'autre "écrivent leurs cris" et l'oralité pour tous les deux est inséparable de l'écriture du poème et de la performance devant un public.