2015
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Andrew Ives, « Neoliberalism and the concept of governance: Renewing with an older liberal tradition to legitimate the power of capital », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.4000/mimmoc.2263
Le néolibéralisme, devenu le courant prédominant en économie politique dans le monde occidental contemporain, s’oppose au modèle libéral réformiste qui a dominé les trente glorieuses. Les deux modèles se fondent sur une méthodologie individualiste, pour laquelle la société est conçue comme étant composée d’individus atomisés en concurrence les uns avec les autres. A partir de cette base, les défenseurs du néolibéralisme se distinguent du fait qu’ils prônent un Etat résolument non-interventionniste, et considèrent que le marché libre s’autorégule de façon naturelle. Ces convictions ne sont pas des innovations, mais elles constituent un retour vers une tradition libérale antérieure. Cet article s’intéresse au concept de gouvernance tel qu’il est défini et pratiqué par les gouvernements occidentaux contemporains ; il avance que ce concept est en parfaite adéquation avec les principes néolibéraux. En prônant un modèle de gestion qui place un ensemble d’agents en concurrence, non seulement la gouvernance produit un modèle calqué sur celui du marché libre, mais il contribue à remettre le pouvoir entre les mains de ceux qui détiennent le capital.