2 avril 2025
http://hal.archives-ouvertes.fr/licences/copyright/ , info:eu-repo/semantics/OpenAccess
Alice Osorio, « Les Justices transitionnelles. Etudes de cas », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.d66588...
Nous analyserons notamment ce qui concerne les relations entre humain et non-humain dans le cadre de la transition des conflits vers la paix. Ce sujet révèle de multiples facettes où l’anthropologie juridique se montre nécessaire pour faire face à des défis contemporains. Pour illustrer cela, nous aborderons les cas suivants : 1.Section introductive : points fondamentaux d’anthropologie juridique à considérer pour les études de cas : partie colonisation, assimilation, transfert normes 2.Le cas colombien : les territoires ethniques comme sujets de droits et victimes du conflit armé3.Le cas du Timor-Leste (ou Timor Oriental) : difficultés dans les négociations de paix liées à la communication interculturelle L’étude comparée de plusieurs cas de justice transitionnelle permet de révéler les diverses configurations politiques, culturelles, juridiques et historiques dans lesquelles se construisent les processus de sortie de conflit. Chaque société élabore ses mécanismes de justice selon ses propres référents, ses difficultés spécifiques, ses institutions disponibles, mais aussi ses résistances et aspirations collectives. C’est pourquoi il est essentiel d’adopter une perspective plurielle et adaptée, attentive aux formes locales de justice, aux épistémologies juridiques divergentes et aux héritages postcoloniaux.Étudier ces multiples angles permet de décentrer le regard juridique, de dépasser l’universalisation implicite de certains modèles de justice, et d’élaborer des outils d’analyse capables de saisir la complexité des situations de transition et de post-conflit. C’est également une manière d’inscrire l’anthropologie juridique au cœur de la réflexion sur les conditions d’une paix juste, en intégrant les questions de pluralisme juridique, de mémoire, de territoire, de temporalité, de réparation et de légitimité. Ce choix pédagogique permet enfin d’outiller les étudiant·es pour penser des réponses différenciées, situées, et éthiquement ancrées face aux conflits contemporains.