2009
Copyright PERSEE 2003-2024. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
David Lallemand, « Hérisson, oppidum de Cordes Chateloi (Allier) : fouille de la porte de Babylone / The excavation of the «Porte de Babylone » at the oppidum of Cordes Chateloi at Hérisson (Allier) », Supplément à la Revue archéologique du centre de la France (documents), ID : 10670/1.d672cb...
U oppidum de Cordes Châteloi est l’un des sites les plus importants du nord de l’Auvergne. Il appartient au peuple des Bituriges Cubi, gardant la frontière sud-orientale de la cité et un important itinéraire en provenance de la vallée du Rhône. Juché sur un éperon barré de confluence, il comprend deux enceintes imbriquées, qui ceinturent un espace de 73 ha. La reprise de la documentation engagée depuis 8 ans a provoqué de nouvelles fouilles à partir de 2003, qui devront être étendues dans les années à venir. Nous présentons ici les premiers résultats obtenus et des interprétations qui restent provisoires. L’opération en cours est focalisée sur les ruines d’une porte monumentale où se rencontrent plusieurs parements construits avec des blocs taillés, ainsi qu’une portion de voie formée de larges dalles de grès local. Les remparts sont effondrés sur des niveaux de voirie ou sur des niveaux de sol qui montrent des traces d’incendie, datés de La Tène D1b-D2. L’appartenance de la porte au type à ailes rentrantes a été confirmée récemment avec le décapage extensif préparatoire aux prochaines campagnes de fouilles. L’antériorité de l’écroulement du rempart par rapport à la construction du mur latéral mis au jour en 2003 et 2005 permet de prouver que la porte en blocs taillés comporte au moins deux états de fonctionnement successifs. Le premier état correspond à la porte à ailes rentrantes disposant déjà d’un appareil taillé. La voie dallée semble appartenir à cette première phase, datée de la fin du IIe ou du premier tiers du Ier siècle avant J.-C. On édifie ensuite un mur latéral dans le travers de la pente avec des blocs récupérés. La bande de roulement est alors formée d’une terre battue sableuse reposant sur un cailloutis damé. Dans la partie occidentale des fouilles a été reconnu un ouvrage présentant des loges béantes de forme quadrangulaire signalant l’emplacement de poutres. Deux fiches en fer assurent le rattachement de ce tronçon de rempart au type murus gallicus.