La représentation distanciée de la relation mère-fille dans l'écriture autobiographique des Mémoires d'une jeune fille rangée et Une mort très douce de Simone de Beauvoir

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2020

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Emma Casiriain, « La représentation distanciée de la relation mère-fille dans l'écriture autobiographique des Mémoires d'une jeune fille rangée et Une mort très douce de Simone de Beauvoir », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.d6f01i


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Simone de Beauvoir célèbre la liberté et préfère transgresser que se conformer. Elle fut l’une des premières à interroger ce que signifiait être une femme, reniant le mythe de l’éternel féminin qui fait du deuxième sexe un être caractérisé par sa passivité et sa fragilité. Élevée par une mère dont la vie évolue dans le strict respect de la norme, elle souhaite s’en détacher car elle veut préserver intacte son audace étincelante, celle de pouvoir choisir son destin. Dans Mémoires d’une jeune fille rangée, récit de son enfance, et dans Une mort très douce, récit de fin de vie de sa mère, elle transcrit l’ambiguïté d’une relation filiale tiraillée entre amour et détestation. Le lien mère-fille se dit sous couvert de la mort, l’espoir d’une réconciliation entre Françoise de Beauvoir et Simone de Beauvoir brille dans l’obscurité de la chambre mortuaire où cette première s’apprête à livrer son dernier souffle. Un écart est constamment tracé entre les deux, leur union complète est empêchée. La violence de l’arrachement des bras maternels pétrit son style. Elle pratique l’écriture blanche au sens où l’asyndète, la parataxe, les indéfinis ou encore les liens logiques auxquels elle a recours pour transmettre son expérience, lui permettent d’empêcher tout débordement émotif. Elle préfère la phrase simple à la phrase complexe, le point-virgule à la conjonction de subordination comme le gage de sa sincérité, comme l’originalité qu’elle s’attache à conserver précieusement. Le couple filial qu’elle met en scène à travers les deux ouvrages étudiés se révèle antithétique, traçant deux parcours de femmes dissemblables. Le je ne peut parvenir à toucher à son authenticité qu’une fois libéré de l’embrigadement qui le met en cage lui assignant un rôle préconçu. Simone de Beauvoir apprend la nécessité d’ex-poser, d’ex-primer la poix du je pour mieux le récupérer, épuré.

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