Faits et fiction dans le roman de Boualem Sansal : Le Train d'Erlingen ou La métamorphose de Dieu

Résumé Fr

Dans son roman, Le Train d’Erlingen ou La métamorphose de Dieu (2018), l’écrivain francophone algérien, Boualem Sansal, questionne les liens étroits entre totalitarismes politiques et religieux, mais aussi entre fiction et Histoire. Ces liens sont mis en évidence par l’entremêlement constant entre récit fictionnel et faits avérés (attentats du Bataclan, période nazie), et par la mise en abyme (roman dans le roman). Ce procédé met en valeur l’aspect métaréfléxif de l’œuvre qui met en scène sa propre écriture. L’intrigue se noue autour de deux narratrices qui convoquent et commentent des textes littéraires, philosophiques, religieux : le roman ne semble plus être seulement un roman, mais un ensemble de textes hétéroclites, créant ainsi une hybridité générique. Comment, par la structure de son roman, Boualem Sansal brouille les frontières entre fiction et réalité ? Comment cela amène le lecteur à se réapproprier son rapport au réel, à l’Histoire, mais aussi à la fiction ?