L’Astrée, 1619 : La « justice » de Louis XIII et les « lois » de la pastorale

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Quel rapport la troisième partie de l’Astrée, parue en 1619 entretient-elle avec la prise du pouvoir de Louis  XIII deux ans plus tôt ? Après avoir formulé des propositions sur l’écriture d’Honoré d’Urfé comme action politique « à distance », cet article s’intéresse aux significations possibles de l’épître dédicatoire à « Louis le Juste », puis à trois histoires exemplaires venues du monde curial et enchâssées dans la fiction pastorale : celles-ci montrent que les rois et les fils de rois sont les acteurs d’une dégradation des valeurs de la chevalerie et d’un doute porté sur la sainteté monarchique – tandis qu’est laissée au monde pastoral la préservation du sens des lois d’amour et de l’histoire.

Astrée, 1619: The “Justice” of Louis XIII and the “Laws” of the Pastoral What is the relationship between the third part of Astrée, which appeared in 1619, and Louis XIII’s rise to power two years earlier? After formulating ideas about Honoré d’Urfé’s writing as political action “from a distance,” this article focuses on the possible meanings of the letter dedicated to “Louis the Just” and then on three exemplary stories from the curial world that were inserted into pastoral fiction: these show that kings and sons of kings are agents contributing to the degradation of chivalric values and doubts about monarchical sanctity—while the preservation of the meaning of the laws of love and history is left up to the pastoral world.