Choisir un livre dans une offre (il)limitée : Les influences situées de la prescription en librairie indépendante

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2024

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Sociologie

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Emmanuelle Guittet, « Choisir un livre dans une offre (il)limitée : Les influences situées de la prescription en librairie indépendante », Sociologie, ID : 10670/1.d722e3...


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Résumé En Fr

At the crossroads of the sociology of cultural consumption, intermediaries and reading, this article examines how readers of novels use the various forms of prescription to which they are exposed when choosing a book in an independent bookshop. Based on a survey and interviews with readers, the aim of this paper is to examine the influence of the prescription work done by booksellers, as well as the editorial work upstream done on the titles (which is materialized in the editorial peritext). While many studies have already demonstrated the unequal distribution of reading practices, as well as the classifying modalities of the practice, the contribution of this article is to show that the relationship readers have with intermediaries, and the way they use their prescription work to find their way through the wide range of choices offered to them, is an additional modality of reading practices that also reflects strong social disparities.

Au carrefour d’une sociologie de la consommation culturelle, des intermédiaires et de la lecture, cet article examine la manière dont les lecteurs et lectrices de romans se saisissent des différentes formes de prescription auxquelles ils et elles sont exposé·es dans le lieu de la librairie indépendante, dans le but de faire leur choix parmi l’offre éditoriale. À partir d’une enquête par questionnaire et entretiens semi-directifs, il s’agit d’interroger l’influence du travail de prescription mené par les libraires ainsi que du travail éditorial réalisé en amont sur les œuvres et qui se donne à voir dans le péritexte éditorial. Si de nombreux travaux ont déjà démontré l’inégale répartition des pratiques de lecture ainsi que les modalités classantes de la pratique, l’apport de cet article est de montrer que le rapport que les lecteur·rices entretiennent avec les intermédiaires et la façon dont ils et elles mobilisent leur travail de prescription pour se retrouver dans le large éventail de choix qui leur y est offert est une modalité supplémentaire des pratiques de lecture qui reflète également de fortes disparités sociales.

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