Le mouvement des chatouilleuses : genre et violence dans l’action politique à Mayotte (1966-1976)

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2016

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Mamaye Idriss, « Le mouvement des chatouilleuses : genre et violence dans l’action politique à Mayotte (1966-1976) », Le Mouvement Social, ID : 10670/1.d73hzg


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Symbole du combat pour Mayotte française, la chatouille est un mode d’action collectif échafaudé par des femmes de l’île en 1966, en réaction au manque de respect de l’un des membres de l’autorité territoriale à leur égard. Renversant le rapport de domination habituel, ce mode d’action correspond à des actes de violence perpétrés par des femmes sur des hommes. Ces violences peuvent aussi être dirigées contre des femmes qui s’opposent à la ligne politique des « chatouilleuses », dont la protestation concerne le transfert du chef-lieu vers Moroni en Grande Comore et qui se retrouvent dans la défense de la départementalisation de Mayotte. Euphémisant, le terme de « chatouille » a contribué à occulter la violence des femmes mais aussi celle des hommes dont elles sont les alliées ; il est, par ailleurs, représentatif de l’action féminine des militants du Mouvement populaire mahorais, prenant la forme d’une mobilisation protestataire et répressive.

The Chatouilleuses Movement : Gender and Violence in Political Action in Mayotte (1966-1976)A symbol of the fight for Mayotte to maintain its ties to France, tickle torture was a form of collective action invented by women from Mayotte in 1966 after one of the members of the territorial authorities showed them a lack of respect. Inversing the typical relationship of domination, tickle torture is an example of an act of violence perpetrated by women against men. This form of violence could also target women who were opposed to the political views of the ‘chatouilleuses’ (ticklers), who were protesting against the transfer of the capital to Moroni on the island of Grande Comore and who were defending the conversion of Mayotte into a French département. As a euphemism, the term ‘tickling’ contributed to covering up the violence perpetrated by these women and by the men that were their allies. It was also representative of the actions by women militants of the MPM (Mahoré People’s Movement), which became a repressive protest movement.

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