Qui a peur de Mireille Havet ?

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16 mars 2016

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Alice Delmotte-Halter, « Qui a peur de Mireille Havet ? », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.d7b2vs


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Résumé Fr

Qui est Mireille Havet ? Enfant prodige puis poétesse maudite de l’entre-deux-guerres ? Demi-mondaine sans le sou perdue dans les nuits parisiennes ? Jeune femme déracinée, rebelle en quête de liberté, en proie à ses passions, à la recherche éperdue du bonheur ? Sûrement tout cela à la fois. Mais écrivain d’abord, tant ce journal, œuvre de toute une vie – dont le présent volume ne couvre qu’une année – tant ce journal, donc, montre d’aisance dans le style, d’originalité dans les images, de finesse dans l’analyse des sentiments et de lucidité quant à la posture de l’auteur dans le monde.Pourtant, ce nom n’évoque plus grand-chose aujourd’hui et, si ce journal n’avait été retrouvé in extremis puis mis en valeur par un travail éditorial impeccable – le volume est d’une élégance rare, agrémenté d’illustrations d’époque, d’un index, de lettres et de poèmes –, tout porte à croire que la jeune femme serait restée dans l’oubli.Née à Medan en 1898, morte en Suisse en 1932, Mireille Havet est la seconde fille d’Henri Havet, peintre, et de Léoncine Cornillier. Ayant déménagé à Auteuil, la famille évolue alors dans le milieu des artistes post-impressionnistes et symbolistes. La famille Havet-Cornillier fera même plusieurs séjours dans le phalanstère de la Chartreuse de Neuville-sous-Montreuil, dans le Pas-de-Calais, occasion pour Mireille d’assister à des débats animés entre gens de lettres, représentants de l’Art nouveau, idéologues socialistes, tenants du féminisme, etc.C’est aussi là qu’elle croisera Paul Demeny et Georges Izambard, que nous connaissons autrement comme professeurs, amis et correspondants de Rimbaud. Mais la vie chez les Havet reste matériellement difficile, Léoncine assumant presque seule les charges du foyer. Puis une malédiction plane dans la maison. Car Henri est neurasthénique. Interné en 1912, il mourra l’année suivante. La folie restera, dès lors, dans l’esprit de la jeune fille – elle a 14 ans à l’époque –, comme une sourde menace qui colorera le reste de sa vie.

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