Risks of exposure to healing promises on the Internet: the case of alternative care for cancer patients Risques d'exposition aux promesses de guérison sur Internet : le cas des soins alternatifs à destination des patients atteints d'un cancer En Fr

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8 avril 2025

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Romy Sauvayre, « Risques d'exposition aux promesses de guérison sur Internet : le cas des soins alternatifs à destination des patients atteints d'un cancer », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.d88a29...


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Résumé En Fr

In 2022, the World Health Organization (WHO, 2024) reported nearly 10 million deaths caused by cancer worldwide. One in five people would be affected by the disease during their lifetime. In France, in 2023, cancer is "the leading cause of death in men and the second in women," reports Public Health France (Santé Public France, 2024). While the prognosis and progression of the disease vary greatly, patients are treated by the conventional healthcare system through various treatments (National Cancer Institute, 2017) such as surgery, immunotherapy, chemotherapy, radiotherapy, or hormone therapy, to name a few. However, patients are increasingly turning to complementary and alternative methods (CAM), commonly called "gentle medicines" in everyday language, during their care journey. The rate of CAM use by cancer patients varies between 24% and 88% according to different studies (Michalczyk et al., 2021; Philips et al., 2024; Källman et al., 2023). In France, 59% of patients use them (Maraud et al., 2023). The main reasons for this use of CAM are diverse: 1) reducing the side effects of conventional treatment such as fatigue, nausea, and vomiting, 2) improving the proposed treatment and thus being active in their healing, and 3) strengthening their immune defenses. Distrust of drug treatments and the belief that the body harbors untapped forces can also be a driving factor. In rarer cases (up to 3%) (Moodley et al., 2022), patients may refuse the invasive treatments offered to them, such as surgery, to turn exclusively to CAM. Although the most used CAMs vary depending on published studies and the countries considered, vitamin supplements, herbal medicine, and an adapted diet are among the most used. Since these products are not perceived as dangerous, the underlying belief in their use is that they cannot do harm. On the contrary, these products can reduce the effects of conventional treatment to the point of increasing the risk of death and recurrence (Wolf et al., 2022). Knowing that the main sources of information available to patients are other patients, family, and the Internet, we evaluated the risks of exposure to these CAMs by collecting the content of accessible websites and measured whether the dangerousness of CAMs was explicitly presented. These web pages contain both health information and patient comments.

En 2022, l'organisation mondiale de la santé (OMS, 2024) recensait près de 10 millions de décès causés par le cancer dans le monde. Une personne sur cinq seraient touchées par la maladie au cours de sa vie. En France, en 2023, le cancer est « la première cause de décès chez l'homme et la deuxième chez la femme » rapporte Santé Public France (Santé Public France, 2024). Si le pronostic et l'évolution de la maladie sont très variables, les patients sont pris en charge par le système conventionnel de santé au moyen de divers traitements (National Cancer Institute, 2017) tels que la chirurgie, l'immunothérapie, la chimiothérapie, la radiothérapie, ou l'hormonothérapie, pour ne citer qu'elles. Cependant, les patients ont de plus en plus recours à des méthodes complémentaires et alternatives (MAC), communément appelées « médecines douces » dans le langage courant, durant leur parcours de soin. Le taux de recours aux MAC par les patients atteints d'un cancer, varie selon les études entre 24% et 88% (Michalczyk et al., 2021 ; Philips et al., 2024 ; Källman et al., 2023). En France, ce sont 59% des patients qui y ont recours (Maraud et al., 2023). Les raisons principales de ce recours aux MAC sont diverses : 1) réduire les effets secondaires du traitement conventionnel tels que la fatigue, les nausées et le vomissement, 2) améliorer le traitement proposé et ainsi être actif dans leur guérison et 3) renforcer leurs défenses immunitaires. La défiance vis-à-vis des traitements médicamenteux et la croyance selon laquelle le corps recèlerait des forces inexploitées peuvent également être un moteur. Dans des cas plus rares (jusqu'à 3%) (Moodley et al., 2022), les patients sont susceptibles de refuser les traitements invasifs qui leur sont proposés, comme la chirurgie, pour se tourner exclusivement vers les MAC. Même si les MAC les plus utilisées varient en fonction des études publiées et des pays considérés, les compléments alimentaires vitaminés, la phytothérapie et un régime alimentaire adapté sont des plus utilisés. Ces produits n'étant pas perçus comme dangereux, la croyance sous-jacente à leur utilisation vise à se dire que cela ne peut pas faire de mal. Au contraire, ces produits peuvent réduire les effets du traitement conventionnel au point d'augmenter les risques de décès et de récidive (Wolf et al., 2022). Sachant que les principales sources d’information à disposition des patients sont les autres patients, la famille et Internet, nous avons évalué les risques d’exposition à ces MAC en collectant le contenu des sites Internet accessibles et mesuré si la dangerosité des MAC y était explicitement présentée. Ces pages web contiennent aussi de l’information sur la santé que des commentaires de patients.

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