The transgressive aesthetics of populism L'esthétique transgressive du populisme En Fr

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24 janvier 2025

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Thomás Zicman de Barros et al., « L'esthétique transgressive du populisme », Archive ouverte de Sciences Po (SPIRE), ID : 10.1177/02633957241312601


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Résumé En Fr

This article consolidates the emerging discursive-performative paradigm in populist studies by presenting the idea of populism as an aesthetic transgression, bridging the gap between discursive and sociocultural-performative strands. The article is broadly inspired by Jacques Rancière's notion of aesthetics as the 'partage du sensible' and critically employs it to understand how populism transgresses the rules establishing what can appear in politics. The article claims that populism is aesthetically transgressive in two ways: (1) by making visible subalternised subjects through the discursive articulation of the 'people' and (2) by naming the 'elite' in a way that makes visible underlying modes of domination. The article argues that this framework allows for a more fruitful understanding of the relationship between populism and topics such as crisis and institutionalism. Moreover, the article employs this framework to differentiate between emancipatory and reactionary forms of populism, connecting emancipatory populism to queer aesthetic practices and explaining how it reinvigorates liberal democracy. Conversely, reactionary populism mobilises what Hannah Arendt called the 'mob' and ends up reinforcing modes of domination.

Cet article consolide le paradigme discursif-performatif émergent dans les études sur le populisme en présentant l'idée du populisme comme une transgression esthétique, comblant ainsi le fossé entre les approches discursives et socioculturelles / performatives. L'article s'inspire largement de la notion d'esthétique de Jacques Rancière en tant que « partage du sensible » et l'utilise de manière critique pour comprendre comment le populisme transgresse les règles établissant ce qui peut apparaître en politique. L'article affirme que le populisme est esthétiquement transgressif de deux manières : (1) en rendant visibles les sujets subalternisés à travers l'articulation discursive du « peuple » et (2) en nommant l'« élite » d'une manière qui rend visibles les modes de domination sous-jacents. L'article soutient que ce cadre permet une compréhension plus fructueuse de la relation entre le populisme et des sujets tels que la crise et l'institutionnalisme. En outre, l'article utilise ce cadre pour différencier les formes émancipatrices et réactionnaires du populisme, en reliant le populisme émancipateur aux pratiques esthétiques queer et en expliquant comment il revigore la démocratie libérale. À l'inverse, le populisme réactionnaire mobilise ce que Hannah Arendt appelait la « populace » et finit par renforcer les modes de domination.

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