2017
Cairn
Nicolas Gauthier, « Eugène-François Vidocq, penseur de l’espace social criminel », Romantisme, ID : 10670/1.d8qzvy
Cet article examine les procédés et les principes selon lesquels trois ouvrages écrits par Eugène-François Vidocq – ses Mémoires (1828), Les Voleurs (1836) et Les Vrais Mystères de Paris (1844) – organisent l’espace social criminel. L’étude exposera une abondante circulation textuelle et mettra en regard les ouvrages évoqués plus haut avec la célèbre enquête d’Honoré-Antoine Frégier, Des classes dangereuses de la population dans les grandes villes et des moyens de les rendre meilleures. L’article dégagera ainsi le portrait cohérent que construisent ces œuvres de Vidocq, portrait qui sert en fait à établir un ethos bien particulier pour Vidocq, non celui de témoin privilégié, en raison de son passé de forçat et de policier, mais celui d’expert capable d’en traiter comme le font à la même époque les enquêteurs sociaux.