La syphilis à Marseille

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12 janvier 2024

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Pervenche Martinet et al., « La syphilis à Marseille », Presses universitaires de Provence, ID : 10670/1.d937vx


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Des services départementaux d’hygiène sociale, et ses consultations de prophylaxie antivénérienne situées à Marseille au sein des dispensaires de Pressensé, de l’Hôtel-Dieu et de la station maritime, à la création des CeGIDD du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, en passant par les CIDDIST et les CIDAG-DAV créés en 1989 face à l’épidémie du SIDA, l’engagement et la lutte contre le péril vénérien, aujourd’hui infections sexuellement transmissibles (IST), ont été portés par des acteurs de prévention et de santé très mobilisés. La déclaration obligatoire et les enquêtes épidémiologiques ont laissé place à un dépistage anonyme et à un système de surveillance basé sur le volontariat. Dans les Bouches-du-Rhône, les cas de syphilis déclarés à la mi-temps du siècle dernier pointent comme principal mode de contamination la prostitution, puis les « rapports libres » et enfin quelques cas chez les homosexuels. L’importance numérique des prostituées et des marins tient au caractère de grande ville portuaire et industrielle de Marseille et à la « clientèle » des dispensaires dont les déclarations représentent plus de la moitié du total des syphilis. Depuis 2000, la recrudescence des cas de syphilis précoces est majoritaire chez les hommes qui ont des rapports avec les hommes. Les co-infections avec d’autres IST, y compris le VIH, sont souvent retrouvées. Connue pour favoriser la transmission du VIH, elle reste un challenge pour les professionnels les plus expérimentés, méritant toujours son nom de grande simulatrice.

Ever since the establishment of the departmental social hygiene services, which offered antivenereal, prophylactic consultations in Pressensé’s dispensaries, Hôtel-Dieu and the marine station, but also the foundation of the community health centers “CeGIDDD du Conseil département of Bouches-du-Rhône” and then the “CIDDIST and CIDAG-DAV” – created in 1989 in response to the AIDS epidemic – the fight against the venereal peril – now called sexually transmitted infections STI) – has been led by highly-committed and energetic prevention healthcare actors. Mandatory reporting and epidemiological investigations were followed by anonymous testing and a voluntary survey system. In the Bouches-du-Rhône, the cases of syphilis reported in the mid-20th century point out prostitution as the main mode of contamination, followed by “free sex” and finally a few cases among homosexuals. The great number of prostitutes and seafarers is due to Marseille’s status as a major port and industrial city and also to the clientele of clinics, whose reports represent more than half of the total number of syphilis cases. Since 2000, syphilis – in its early stage form - has been increasingly prevalent among men who have sex with men and it has often been found in a combination with other STIs, including HIV. Infamously known as a disease facilitating HIV transmission, syphilis still challenges the most experienced people of the medical community and definitely deserves its reputation of great simulator.

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