La peine et la récompense. Entre gouvernementalité et sciences de gouvernement

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7 janvier 2005

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Olivier Ihl et al., « La peine et la récompense. Entre gouvernementalité et sciences de gouvernement », HAL-SHS : sciences politiques, ID : 10670/1.d9c0nn


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La publication de Surveiller et punir en 1975 a, comme on le sait, donné une vigoureuse inflexion aux théories du contrôle social. Elle a suscité d'innombrables travaux et ouvert des espaces de recherche inédits, qu'ils soient théoriques ou empiriques. Parmi eux, la question des conditions de production de la conformité sociale tient une place de choix. Depuis une trentaine d'années, ce thème a connu de nombreux développements dans les sciences sociales, par exemple avec le succès de la théorie du panoptisme, revisitée par Foucault, ou, dans le monde anglo-saxon, celle de la deterrence (un seul exemple : Robert F. Meier et Weldon T. Johnson, « Deterrence as social control : the legal and extralegal production of conformity », American Sociological Review,42, 2, avril 1977). C'est à prendre la mesure que sera consacrée cette communication dont l'objectif est de considérer l'apport des analyses foucaldiennes à la connaissance des pratiques et des savoirs de gouvernement qui sont au cœur de cette activité de mise en conformité des subjectivités. A cette fin, la circulation de cette théorie au sein du droit pénal, de la sociologie des normes, de l'histoire politique ou, récemment, de la sociologie historique sera analysée. Autre caractéristique de cette communication : le souci d'illustrer la fécondité théorique de Surveiller et punir en revenant sur une double expérience de recherche, celle consacrée, depuis une dizaine d'années, à l'IEP de Grenoble (CERAT) aux fondements socio-historiques de la pénalité moderne et à la judiciarisation du monde social mais aussi aux dispositifs de récompenses honorifiques mis en place par les bureaucraties de l'Europe post-révolutionnaire. Enfin, cette intervention s'attachera à restituer la façon dont ces recherches, parties d'une interrogation sur la « gouvernementalité » ont évolué en s'ouvrant au problème des formes de gouvernement et des militantismes scientifiques que cette société de surveillance requiert et conforte. Une manière d'explorer les cheminements par lesquels opèrent ces « sciences de gouvernement » : c'est-à-dire les moyens par lesquels ces "savoirs disciplinaires" continuent, de nos jours, d'associer le contrôle des comportements au mécanisme extérieur de sanctions "pénales" ou "distributives", "négatives" ou "positives", bref demeurent attachés à une conception du pouvoir conçu en termes de punition et de récompense.

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