D’ENFERT Renaud; FONTENEAU Virginie (dir.). L’offre locale d’enseignement scientifique et technique. Approches disciplinaires (XVIIIe-XXe siècle)

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15 décembre 2022

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Marc Suteau, « D’ENFERT Renaud; FONTENEAU Virginie (dir.). L’offre locale d’enseignement scientifique et technique. Approches disciplinaires (XVIIIe-XXe siècle) », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.4000/rfp.12225


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Résumé Fr

Comprendre la diffusion des savoirs techniques « par le bas », en les resituant dans leurs contextes et leurs environnements (institutionnel, économique, géographique). Tel est le point de départ de cet ouvrage issu d'un séminaire qui s'est tenu de 2014 à 2016 à la faculté des sciences d'Orsay consacré à l'offre locale d'enseignements scientifiques et techniques en France du XVIIIème au XXème siècle. L'idée n'est pas nouvelle, comme le soulignent en introduction Renaud d'Enfert et Virginie Fonteneau, les directeurs de cet ouvrage. Sociologues et historiens et de l'éducation (Peneff, 1987 ; Briand & Chapoulie, 1992 ; Bodé & Savoie, 1995 ; Grossetti, Grelon, Birck et al., 1996) ont montré la nécessité d'articuler national et local pour rendre compte du développement de l'école en France, contre une lecture essentiellement jacobine des politiques scolaires à partir des programmes officiels ou des institutions prestigieuses (lycées, universités, grandes écoles). Dresser la liste des lieux qui ont accueilli des cours, caractériser les profils de leurs promoteurs (enseignants, professionnels, municipalités, sociétés savantes), interroger leurs modes de financement sont trois questions importantes que l'on retrouve dans les neuf textes réunis ici, pratiquement tous signés par des historiens. On y retrouve aussi l'idée que les enseignements post-obligatoires en dehors du secondaire s'adressaient à des publics variés (ouvriers, employés, ingénieurs et contremaîtres) auxquels des enseignements plus pratiques et plus concrets en mathématiques, chimie, comptabilité, géographie commerciale, offraient souvent des possibilités d'accès à des emplois nouveaux. L'originalité de cet ensemble de contributions réside en fait ailleurs. Là où les travaux antérieurs mettaient surtout l'accent sur le rôle des villes et des groupes professionnels dans la construction de cette offre de formation, il s'agit surtout ici de s'intéresser au groupe des enseignants (universitaires, professeurs de lycée, praticiens) et à leur rôle dans la diffusion de savoirs dans des disciplines scientifiques et techniques. À partir de quelle définition les enseignants ont-ils construit leurs cours, pour quel type d'objectif (académique, pratique, de vulgarisation scientifique) ? Circulaient-ils d'une structure à l'autre, avaient-ils l'ambition de « faire carrière » en inventant de nouvelles façons d'envisager leur spécialité ? Comment géraient-ils la diversité de leurs publics ? Reprenons ici quelques-uns des résultats présentés dans cet ouvrage. Deuxièmement, on comprend à lire ces comptes rendus que les disciplines enseignées, les savoirs transmis, sont à la recherche d'une définition stable et reconnue par tous. Dissocier les mathématiques de la physique ou de la chimie ou encore l'histoire de la géographie ne va pas de soi au 686e siècle et croise souvent en réalité un autre enjeu qui est de savoir à quoi ces connaissances peuvent bien servir : encourager la recherche ou vulgariser des savoirs dans des secteurs où ils seront.

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