L’art face à la barbarie

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11 septembre 2019

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Houria Abdelouahed, « L’art face à la barbarie », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10.3917/top.146.0059


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Résumé En Fr

Contrary to the expectations of Arab peoples thirsting for freedom and democracy, the uprising in Tunisia which brought down the regime of dictator Ben Ali, coincided with the emergence of Daesh in Syria and Irak, a group given to ferociously obliterating both human beings and historical remains, advocating the triumph of destructiveness and the unfettered satisfaction of raw impulses.The author of this paper follows in the footsteps of the sculptor Selim who makes visible the effects of trauma on the bodies of individuals forced into exile and offers a reinterpretation of Al-Kitâb (The Book) by the poet Adonis. This in turn reminds us of the eternal return of disaster in this area of the world (known as the Arab World) - an area clinging to a highly idealised legacy the true nature of which has not yet been the subject of historical scholarship. In this light Al-Kitâb truly rips this legacy to pieces.Both poet and sculptor lay before our eyes a legacy full of impingement and horror. The cruelty of the artist mirrors that of History and yet, in rewriting and remodelling such barbarity, the artist transforms suffering into a great epic and the world into a work of art.

Contrairement aux attentes des peuples arabes assoiffés de liberté et de démocratie, le soulèvement en Tunisie - qui eut pour effet la chute du régime du dictateur Ben Ali - coïncide avec l’émergence en Syrie et en Irak de Daesh dont la férocité extermine humains et vestiges et prône le triomphe de la satisfaction pulsionnelle brute et la destructivité. L’auteure, suivant les pas du sculpteur Selim rendant visibles les effets du trauma sur le corps des humains contraints à prendre le chemin de l’exil, relit Al-Kitâb ( Le Livre ) du poète Adonis qui rappelle l’éternel retour du désastre dans cette contrée du monde (qui s’appelle monde arabe) qui reste accrochée à un legs fortement idéalisé car n’a jamais fait objet d’une science historique. Aussi Al-Kitâb s’avère-t-il une véritable mise en pièces de cet héritage. Le poète comme le sculpteur nous mettent sous les yeux le patrimoine hanté par l’empiètement et l’épouvante. Face à la cruauté de l’Histoire, la cruauté du style de l’artiste. Toutefois, ré-écrivant, re-modelant, l’artiste transforme la douleur en épopée et le monde en une œuvre.

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