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Sandrine Berroir et al., « Mobilité au quotidien et ancrage local dans les espaces périurbains », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.3917/ag.713.0031
Les espaces périurbains sont souvent considérés comme des lieux où les contraintes de la mobilité s’exercent de manière particulièrement forte sur les habitants, imposées par la faible densité de ces territoires et la dispersion des ressources telles que les lieux d’emploi, les services et commerces ou encore les équipements. Cependant, depuis une dizaine d’années, cette image largement dépréciative des mobilités périurbaines est remise en cause : loin d’être caractérisé par une dispersion généralisée, le périurbain apparaît comme structuré par des pôles d’activités et de ressources, qui organisent les pratiques spatiales et sociales des habitants dans des espaces de proximité. À partir de l’analyse qualitative et quantitative d’entretiens menés en 2013 auprès d’une centaine d’habitants de trois secteurs situés au nord de la métropole parisienne (autour d’Écouen-Ézanville, Méru et Senlis), cet article s’attache à décrire les rapports que les habitants du périurbain entretiennent avec leurs territoires en articulant plutôt qu’en opposant les notions de mobilité et d’ancrage. Si les pratiques de mobilité des habitants et leurs espaces de vie sont fortement structurés par leur position sociale, l’ancrage local apparaît comme un élément valorisé par l’ensemble des habitants interrogés, quelle que soit leur appartenance sociale.