1 janvier 2016
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Anne Dagnac, « Gapping also needs vP-coordination: An argument from French NPI licensing », HAL-SHS : linguistique, ID : 10.1515/tlr-2016-0014
L'analyse du 'gapping' ("structures trouées") laisse encore de nombreuses questions ouvertes. Trois aspects au moins restent débattus: si le gapping repose sur une structure syntaxique non prononcée, si les conjoints sont des constituants propositionnels ou non, et si toutes les "structures trouées" doivent être analysées uniformément. A partir de structures françaises du type de " Marie n’est jamais allée à Rome ni Jean à Pékin"cet article argumente que le gapping n'est pas un phénomène homogène. Il montre tout d'abord que, dans une structure trouée, lorsqu'il implique un "ni" simple, qui est un Terme de Polarité Négative, une négation basse à l'intérieur du premier conjoint peut légitimer "ni" -- un fait que ni une analyse du gapping par effacement/non prononciation d'une phrase conjointe ni une analyse par coordination de fragment ne peuvent expliquer. A l'inverse, il argumente qu'une analyse par coordination de vP prédit correctement les propriétés des phrases trouées en 'ni' simple. Néanmoins, une telle analyse ne peut être étendue aux phrases trouées à double 'ni': dans ce cas, le deuxième conjoint doit être une phrase complète ou un fragment.