Quelques contraintes sur les coordinations elliptiques en français

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2010

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Anne Abeillé et al., « Quelques contraintes sur les coordinations elliptiques en français », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société - notices sans texte intégral, ID : 10670/1.db0746...


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Résumé Fr

Nous comparons deux constructions elliptiques asymétriques en français : d'une part, les constructions trouées (gapping) où la phrase incomplète est en seconde position et où manque (au moins) la tête verbale ; d'autre part, les mises en facteur droites (right node raising) où la phrase (ou une autre catégorie) incomplète est en première position et où manque une expression linguistique quelconque (argument, modifieur et/ou tête). Les constructions trouées sont les plus contraintes. Du point de vue syntaxique d'abord, la phrase elliptique doit compter au moins deux éléments résiduels, qui doivent correspondre à des arguments ou des ajouts possibles du (ou des) prédicat(s) manquant(s). Sur le plan sémantique, par ailleurs, chaque élément résiduel doit entrer en relation de contraste avec un élément parallèle dans la phrase complète. Enfin, on doit avoir sur le plan discursif une relation symétrique (parallélisme ou contraste) entre les phrases reliées. Les mises en facteur droite ne présentent clairement pas les mêmes propriétés. Elles n'obéissent à aucune contrainte de parallélisme syntaxique ou discursif, ce qui explique qu'elles soient possibles non seulement dans les coordinations (et pas nécessairement les coordinations de phrases) mais aussi dans des subordonnées de types variés. Par ailleurs, elles peuvent, sur le plan sémantique, ne comporter qu'une seule paire d'éléments en relation de contraste. Il faut conclure que les deux tours ne peuvent pas être analysés comme des variantes d'un seul et même mécanisme d'ellipse (par exemple l'effacement), comme on a pu le proposer récemment (Hartmann 2000, Féry & Hartmann 2005). Les mises en facteur à droite se prêtent bien à une analyse par reconstruction syntaxique (et non pas seulement sémantique), ce qui n'implique pas nécessairement le recours à des catégories vides. Les constructions trouées appellent une analyse plus élaborée à l'interface syntaxe-sémantique-pragmatique.

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