Interroger le « droit à l’eau récréative » à partir du cas des plans d’eau

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17 octobre 2022

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Alice Nikolli, « Interroger le « droit à l’eau récréative » à partir du cas des plans d’eau », HAL-SHS : géographie, ID : 10670/1.db3sn4


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Résumé Fr

À partir d’une thèse sur la privatisation des rives des grands lacs périalpins (France, Suisse, Italie) et de travaux en cours sur les usages récréatifs des plans d’eau dans plusieurs départements français (Landes, Pyrénées-Atlantiques, Savoie), la présentation propose de confronter l’idée d’un « droit à l’eau récréative » aux enjeux empiriques d’accès aux plans d’eau. Dans un contexte qui voit la recherche de nature et de fraîcheur augmenter (confinements, canicules…), il s’agira d’identifier les phénomènes qui la contrarient dans les faits (formes diverses de privatisation, conflits d’usages et de légitimité, risques émergents liés au changement climatique …). On réfléchira ainsi au rôle que peuvent jouer les plans d’eau de tous types dans l’accès à l’eau récréative et aux défis qui se posent pour leur gestion, généralement dispersée. La présentation s'inscrit dans le cadre de la première séance (présentation ci-dessous) du séminaire de recherche d’écologie politique de l’eau organisé par le RésEAUx, portant en 2022-2023 sur le thème du « droit du/au cours d’eau ». La première séance du séminaire porte sur l’idée de « droit à l’eau récréative », appliquée aux cours d’eau et aux plans d’eau. Formulée à la manière de ce que les juristes appellent un « droit créance » (droit au logement, au travail, etc.) (Gay, 2004), l’expression fait directement référence à celle de droit à l’eau, au sens d’accès à la ressource et en particulier à l’eau potable, mais aussi à celle de droit à la ville (Lefebvre, 1968), comprise au sens large de « droit à habiter l’espace » (Landy et Moreau, 2015). En l’espèce, ce droit à l’eau récréative n’a pas de consistance juridique et doit plutôt être compris comme un mot d’ordre militant (revendications de groupes sociaux très divers selon les territoires pour un accès garanti aux cours et plans d’eau, à leurs berges, voire à leurs eaux et aux pratiques qu’elles sont susceptibles d’accueillir). On l’envisagera également comme un outil heuristique visant à interroger les possibilités réelles d’accès à l’eau récréative des différents groupes sociaux, au sein de territoires variés, et ce dans une approche attentive aux inégalités environnementales (Deldrève, 2015). Dans une perspective comparative, le croisement de terrains divers et d’enjeux hétérogènes (baignade, loisirs nautiques, contemplation…) permettra de préciser ce que l’expression recouvre (droit à l’eau comme ressource, milieu, paysage ?) et d’apporter un éclairage nouveau sur les droits humains relatifs à l’accès à l’eau.

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