3 juin 2014
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Thomas Poirier, « L’allocation de l’aide internationale en éducation dans les États fragiles : réconcilier les objectifs d’efficacité économique et de justice sociale ? », Cahiers de la recherche sur l'éducation et les savoirs, ID : 10670/1.dbzlwu
En 2005, le terme d’État fragile a été adopté comme concept opérationnel par la plupart des bailleurs. Près de dix ans après, l’intense débat engagé sur l’agenda international en éducation post-2015 indique que la problématique autour de ces pays considérés comme fragiles apparaît comme non résolue. Si l’accès à l’éducation de base peut être considéré comme un “bien premier”, l’allocation de l’aide internationale est légitimée, depuis le début des années 2000, par son efficacité. S’appuyant sur un ensemble de pays subsahariens fragiles et non fragiles, notre analyse empirique souligne l’émergence d’une contradiction actuelle entre le caractère inclusif des objectifs de l’Éducation Pour Tous et la nature excluante des paradigmes sur lesquels se fondent l’aide extérieure (efficacité et résultats). L’échec de la plupart des pays fragiles à réaliser la scolarisation primaire universelle conduit à s’interroger sur une approche de l’aide par trop conséquentialiste et dont les instruments financiers ne sont visiblement pas (encore) adaptés aux situations de fragilité.