1 décembre 2012
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Kaoru Urano, « From the Country House to the Painting: an “Aesthetic” Adaptation of Howards End in Zadie Smith’s On Beauty », Textes et contextes, ID : 10670/1.dc29e9...
Cet article s’intéresse au troisième roman de Zadie Smith, De la beauté (2005), ainsi qu’à l’œuvre originale d’E. M. Forster, Howards End (1910). Tout comme Howards End l’avait fait presque un siècle plus tôt, De la beauté étudie comment la contemplation de la beauté peut conduire au développement de la moralité. Dans notre monde contemporain, où l’esthétique a subi une déconstruction idéologique si draconienne, comment Smith peut-elle raviver la question de l’esthétique si parfaitement ? Mon étude aborde ce point en se focalisant sur une liberté en particulier que Smith a prise vis-à-vis de Howards End : ce n’est plus une maison (un espace tridimensionnel que Forster utilise afin d’apporter une profondeur physique autant que conceptuelle), mais une peinture (un objet bidimensionnel dont le but est plus purement esthétique), qui attend un héritier spirituel. À travers ce changement, Smith pourrait signifier qu’elle accepte l’idée que nous vivons dans un monde superficiel, mais tente néanmoins d’en saisir la profondeur morale. Compte tenu de l’obsession du roman pour l’acte de voir, Smith semble nous inviter à reconnaître – bien que cela sonne comme un oxymore – la profondeur latente qui réside à la surface du monde, et non derrière lui.