Les mouvements djihadistes: Fragmentation et résilience

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1 avril 2021

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Thomas Pierret, « Les mouvements djihadistes: Fragmentation et résilience », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.dc7292...


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Hormis l’épisode fondateur que fut le djihad afghan (1979-1989), la guerre de Syrie est le conflit le plus important dans l’histoire de la mouvance djihadiste. Cette dernière y atteignit l’apogée de sa puissance, recrutant des dizaines de milliers de combattants locaux et étrangers, et établissant des structures proto-étatiques d’une ampleur inédite. Le conflit syrien fut aussi l’occasion d’un double schisme sans précédent : d’une part, entre deux mouvements djihadistes globaux, Al-Qaïda et son ancienne filiale irakienne, l’organisation de l’État islamique (EI ou Daech), devenue siège d’un califat autoproclamé ; d’autre part, entre une approche avant-gardiste, transnationale et radicale, représentée par les groupes précités, et une stratégie populiste, locale et pragmatique, incarnée notamment par la Hayat Tahrir al-Cham (HTC).

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