Extension des BRICS+ : quels effets sur les dynamiques de dédollarisation ? Étude des mécanismes de transition monétaire et des implications géopolitiques

Résumé En Fr

The ambition to step away from US dollar has become increasingly apparent in recent years, marking a growing trend towards de dollarization in response to international power relations. China is one of the pillars of the BRICS group, and supports countries under US sanctions, such as Russia, by promoting the yuan in trade transactions. This is reflected in the accumulation of gold by BRICS and Middle Eastern central banks since 2010, and a reduction in investment in US government debt, indicating a major shift in global economic direction. A bipolar economic world seems to be emerging, with the West and its allies hoping to keep the dollar in the economy on the one hand, and emerging economies exploring all options, such as the yuan and other foreign currencies, to reduce this dominance on the other. Question: can the yuan really replace the dollar as a reserve currency, despite the economic relationship between these countries and the United States? Saudi Arabia, rich in hydrocarbons and committed to its energy transition, is exploring all options to reduce its dependence and strengthen its economic sovereignty. Exploring the mechanisms and initiatives of de dollarization, with a particular focus on Saudi Arabia and the BRICS, Enhances the complexities of this phenomenon. Economic, technological and political factors are analysed to assess the prospects and future implications of this process. The results show that de dollarization is progressing, despite internal political tensions, notably between China and India, and challenges such as confidence in alternative currencies. Saudi Arabia's accession to the BRICS is already having a decisive impact on this transition, which could not only restructure financial balances, but also open up new economic opportunities for emerging nations, making a major contribution to redefining global geopolitical alliances.

La volonté de s’émanciper du dollar américain est ces dernières années de plus en plus apparente. Elle marque également une tendance croissante à la dédollarisation en réponse aux rapports de pouvoir international. La Chine est un des piliers du groupe des BRICS, et soutient les pays sous sanctions américaines, comme la Russie, en promouvant le yuan dans les transactions commerciales. Ce phénomène se manifeste par l’accumulation d’or par les banques centrales des BRICS et des États du Moyen-Orient depuis 2010, et par une réduction des investissements dans les titres de dette émis par le gouvernement américain, dénotant un tournant majeur des orientations économiques mondiales. Un monde économique bipolaire semble émerger, avec d’un côté l’Occident et ses alliés qui espèrent maintenir le dollar dans l’économie, et de l’autre, les économies émergentes qui explorent toutes les solutions telles que le yuan et d’autres monnaies étrangères pour réduire cette domination. Cependant, la question se pose : est-ce que le yuan peut réellement remplacer le dollar en tant que monnaie de réserve, malgré les relations économiques entre ces pays et les Etats- Unis ? L’Arabie Saoudite, riche en hydrocarbures et investie dans sa transition énergétique, explore toutes les options pour réduire sa dépendance et renforcer sa souveraineté économique. L’exploration des mécanismes et initiatives de dédollarisation, avec un focus particulier sur l’Arabie Saoudite et les BRICS, contribue à éclaircir les complexités de ce phénomène. Les facteurs économiques, technologiques et politiques sont analysés pour évaluer les perspectives et les implications futures de ce processus. Les résultats suggèrent que la dédollarisation progresse, en dépit de tensions politiques internes, notamment entre la Chine et l’Inde, et les défis à régler tels que la confiance dans les monnaies alternatives. L’adhésion de l’Arabie Saoudite aux BRICS a déjà un impact déterminant dans cette transition. Elle pourrait non seulement restructurer les équilibres financiers, et également ouvrir de nouvelles opportunités économiques pour les nations émergentes, en contribuant fortement à redéfinir les alliances géopolitiques mondiales.