Le Traité des poisons d'Orfila

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10 mai 2017

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Ph. Jaussaud, « Le Traité des poisons d'Orfila », HAL-SHS : histoire, philosophie et sociologie des sciences et des techniques, ID : 10670/1.dclj1a


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Le "Traité des poisons tirés des règnes minéral, végétal et animal ou Toxicologie générale, considérée sous les rapports de la physiologie, de la pathologie et de la médecine légale" (1814), du médecin et chimiste Mateo Jose Buonaventura Orfila y Rotger (1787-1853), marque l’émergence de la toxicologie clinique et légale moderne. Le présent article concerne la troisième édition du Traité (1827). Après des études très complètes, Orfila se lance dans un cursus médical et chimique qui le conduit à Valence, Barcelone et finalement Paris. Il se lie avec Antoine-François Fourcroy (1755-1809) et Louis-Nicolas Vauquelin (1763-1829) et soutient à Paris sa thèse de médecine (1811). Pour préparer son "Traité des poisons" Orfila intoxique expérimentalement plus de quatre mille chiens. Professeur de médecine légale à la Faculté de médecine (1819-1822), puis de chimie à la Faculté des sciences (1823-1853), doyen de la Faculté (1831-1848), Orfila réalise des expertises dans de nombreux procès. Il meurt d’une pneumonie aigüe.Au début du "Traité", l’auteur souligne le caractère pluridisciplinaire de la toxicologie et affirme que les résultats expérimentaux obtenus chez l’animal sont applicables à l’Homme. L’ouvrage se divise en deux grandes sections. Dans la première sont décrits de très nombreux poisons de toutes natures, ainsi que les symptômes et les lésions qu’ils provoquent. Orfila distingue quatre classes de toxiques : « irritants », « narcotiques », « narcotico-âcres » et « septiques ou putréfiants ». La seconde section du Traité est consacrée aux méthodes de diagnostic, ainsi qu’aux grands types empoisonnements.Plusieurs exemples d’intoxications humaines, décrites par Orfila, sont présentées dans l’article. Ils sont classés en fonction des circonstances de leur survenue : empoisonnements criminels (noix vomique), accidentels (Laurier cerise, Jusquiame, Vérâtre blanc, Digitale, eau forte, monoxyde de carbone) ou professionnels (plomb). Orfila évoque le Tanghin de Madagascar, un poison d’épreuve traditionnel très dangereux. Enfin, il classe dans les « poisons septiques ou putréfiants » les venins animaux et inclut dans les intoxications la pustule maligne et la rage.

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