La gestion de l’épidémie de grippe espagnole (1918-1919) : préfets et municipalités en première ligne

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2021

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Freddy Vinet, « La gestion de l’épidémie de grippe espagnole (1918-1919) : préfets et municipalités en première ligne », Revue française d'administration publique, ID : 10670/1.ddf178...


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Résumé En Fr

The article looks back at the crisis management of the so-called “Spanish Flu” pandemic of 1918-1919. In a war and post-war context, the French government downplayed the disease supposed to be no more harmful than a simple flu. But in September 1918, faced with an increase in cases of fatal complications, the central government relies on prefectures and municipalities to take prophylactic measures. Beyond recommendations related to individual protection measures, local authorities are reluctant to take coercive measures that would endanger the economic life and the social bond of a country suffering from four years of war. Due to the lack of knowledge of the disease, of the context of war and of a lack of resources and coordination, the measures are late, poorly implemented and ineffective. They do not help to contain the epidemic that decreases and disappears in the summer of 1919 after having affected 30 to 50 % of the population and caused 240,000 deaths in France.

L’article revient sur la gestion par les pouvoirs publics de la pandémie de grippe dite « espagnole » de 1918-1919. Dans un contexte marqué par la fin de la Première Guerre mondiale, le pouvoir central minimise la maladie réputée bénigne. Mais en septembre 1918, face à l’augmentation des cas de complications mortels, le pouvoir central se repose sur les préfets et les municipalités pour prendre des mesures prophylactiques. Au-delà du rappel des mesures individuelles de protection, les pouvoirs locaux hésitent à prendre des mesures coercitives qui mettraient en danger la vie économique et le moral du pays éprouvé par quatre ans de guerre. Face à la méconnaissance de la maladie, au contexte de guerre et au manque de moyens et de coordination, les mesures sont tardives, mal appliquées et inefficaces. Elles ne permettent pas d’endiguer l’épidémie qui achève sa course en été 1919 après avoir touché 30 à 50 % de la population et entraîné 240000 décès en France.

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