9 juin 2021
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Justin Missaghieh--Poncet, « Les nouvelles frontières de la géothermie profonde : dépasser l’acceptabilité sociale pour aller vers une analyse systémique », HAL-SHS : géographie, ID : 10670/1.ddoipe
Cette communication a pour but de présenter le cadre conceptuel utilisé dans un travail de recherche présentant la question de la territorialisation de la géothermie profonde, en se basant sur des cas d’études français et suisses. En effet, la géothermie profonde porte la promesse d’une énergie présentée comme « inépuisable », et serait ainsi une technologie de choix dans un contexte de transition énergétique. Pour répondre à ces promesses, la géothermie va suivre un processus d’extension en dehors de ses « régions historiques », notamment dans le bassin parisien en France où elle s’est développée depuis les années 1980. Cela passe par la construction de modèles technico-économiques, notamment à travers la mise en place de démonstrateurs industriels, ainsi que la réutilisation d’anciens puits pétroliers. Néanmoins, l’arrivée de la géothermie sur de nouveaux territoires engendre un certain nombre de contraintes techniques, économiques et sociales spécifiques, engendrant de facto une adaptation sociotechnique.Afin d’étudier les réponses à ces contraintes, et voir comment « atterrit » la géothermie sur ces territoires, plusieurs concepts ont été mobilisés. Tout d’abord, il a été adopté une approche de géographie politique. Ce cadre théorique a été amendé en intégrant la dimension sociotechnique, en mobilisant la sociologie de la traduction, avec la construction sociotechnique d’artefacts. La dimension de la sociologie de la traduction permet ainsi d’intégrer la question des controverses technologiques. Finalement, il a été interrogé la question de l’acceptabilité sociale.