31 mars 2016
info:eu-repo/semantics/OpenAccess
Nicolas Boscher, « Le cinéma comme art du conflit : l'exemple de Marcel Achard », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.ddxdm1
La carrière cinématographique de Marcel Achard se déroule des années trente à cinquante, dans un contexte où la notion d'auteur se confond régulièrement avec celle de scénariste-dialoguiste. A travers le verbe, c'est donc autant le scripteur que ses personnages qui affirment leur présence. Le scénario puis le film peuvent être envisagés comme l'espace ou le récit d'un conflit, organisant des rapports stimulants entre verbe et image, à travers deux exemples. Sera évoquée la participation de Marcel Achard à la production de La Veuve joyeuse (1934), d'Ernst Lubitsch. Ensuite, nous suivrons le fil de la plus longue de ses collaborations, avec un réalisateur à l'univers moins affirmé : Marc Allégret, pour neuf films – auxquels il faut ajouter quelques projets avortés – issus d'une collaboration qui évolue de l'apparente harmonie au conflit ouvert. Or, leurs œuvres les plus abouties – Félicie Nanteuil et Les Petites du quai aux fleurs (1944) – sont paradoxalement celles qui semblent avoir été développées dans un contexte historique et personnel difficile.