Voix épiques médiévales anglaises

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30 octobre 2020

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Marie-Françoise Alamichel, « Voix épiques médiévales anglaises », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.df6pcn


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Le titre de l’ouvrage peut paraître trompeur car il n’existe pas, à proprement parler, d’épopée dans la littérature médiévale anglaise. En revanche, le style épique est présent dans de très nombreuses œuvres et ce, à travers tous les siècles du Moyen Âge. Aussi c’est cet abondant ensemble d’écrits qui permet, en additionnant les divers éléments et caractéristiques, de dégager un vaste panorama de la réalité épique anglaise et de constater que cette dernière est, en vérité, très présente même si elle se combine souvent à d’autres genres. L’ouvrage se divise en deux parties qui traitent respectivement de la période vieil-anglaise (VI-XIe siècles) qui déclina l’épopée sous la forme de poèmes héroïques et de la période moyen-anglaise (XI-XVe siècles) qui ne conçut l’épopée que sous des formes hybrides – nombre de chroniques ou de romances se rapprochant mais ne répondant pas à toutes les spécificités du genre. Dans les premiers chapitres, le monde des héros anglo-saxons – profanes et religieux – est présenté, celui de Beowulf ou des guerriers de La Bataille de Maldon en tête. Les champions s’avancent, plus grands que nature, déterminés à faire preuve de bravoure pour leur renommée personnelle mais aussi pour délivrer leur clan des forces du Mal. Après un détour par le médiévalisme, les chapitres suivants s’attardent sur les Bruts moyen-anglais qui font œuvre de matière d’Angleterre, expliquent l’absence de chansons de geste anglaises, chantent la gloire des Bretons / Anglais : on peut les qualifier d’épopée nationale britannique. Suivent ensuite l’analyse de trois grandes matières qui toutes comportent des œuvres dont on ne sait s’il faut les classer comme romans ou épopées : la matière antique avec The Destruction of Troy ou The Wars of Alexander, la matière de Bretagne avec le Morte Arthure allitéré et la matière de France avec l’anglicisation de plusieurs chansons de geste françaises dont La Chanson de Roland. Le lien qui unit l’ensemble du corpus vieil et moyen-anglais est formel : c’est le recours au long vers allitéré qui repose sur des formules qui se construisent en motifs et en thème. Ces éléments soulignent peut-être l’origine orale de cette poésie mais surtout la reprise de schémas préexistants : au Moyen Âge, on ne peut inventer un chant nouveau qu’en le coulant dans la tradition. Ainsi vont les voix épiques médiévales anglaises : on les entend d’un peu loin mais on les reconnaît car elles se moulent dans le registre épique par leur conception du monde, de la nation anglaise et de ses héros ainsi que par leurs procédés d’écriture.

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