3 mars 2014
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Sabina Ciminari, « Une violence au nom du père. Les écrivaines italiennes entre amour et haine », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.58335/filiations.128
Une violence accomplie au nom du père, ou par les pères, semble parcourir les romans des écrivaines italiennes. La relation avec cette figure parentale, une relation qui est complexe et riche du point de vue symbolique, peut être représentée, au niveau de la narration, par la violence mais aussi par le thème du « rêve d’amour » : un rêve d’achèvement, de recomposition d’une unité – père-fille ; homme/mari-femme – parfois couronné de succès, parfois voué à l’échec, mais qui se présente très étroitement lié à une possible violence et souffrance. Dans cette optique, un examen des œuvres Una donna de Sibilla Aleramo, Artemisia de Anna Banti, La bestia nel cuore de Cristina Comencini permet de relever cette récurrence thématique au sein de l’écriture féminine. Une récurrence qui, tout en donnant vie à des récits souvent douloureux, ne cesse de se manifester : dans les écritures féminines le récit, la parole, le dévoilement de l’intime peuvent être salvateurs.