Les entérocolites aux inhibiteurs de point de contrôle immunitaire

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2023

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Lysiane Marthey et al., « Les entérocolites aux inhibiteurs de point de contrôle immunitaire », Hépato-Gastro & Oncologie Digestive, ID : 10670/1.dfdsf0


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Résumé En Fr

Immunotherapy in cancer is coming of age. Immune checkpoint inhibitors (ICI), namely anti-CTLA4 and anti-PD1 antibodies, can lead to immune-related adverse events which may affect gastro-intestinal tract. Enterocolitis is frequent and potentially serious. It is characterized by diarrhea associated with abdominal pain, more rarely hematochezia. Toxic megacolon or colonic perforation may occur, particularly when treatment is delayed. Diagnosis is confirmed by colonoscopy or flexible sigmoidoscopy and biopsies. Infectious colitis, intestinal toxicity of others cancer treatments and intestinal metastasis are the main differential diagnoses. Clinical characteristics of ICI enterocolitis resemble inflammatory bowel disease (IBD) flare-up, less frequently microscopic colitis. In mild forms of ICI enterocolitis, symptomatic management will be sufficient and ICI therapy can be continued. Moderate to severe form of ICI enterocolitis require ICI withdrawal, oral or intravenous corticotherapy, and, in about half cases, biologics. Resuming ICI therapy after complete remission of symptoms should be discussed on a case-by-case basis between oncologists and gastroenterologists. The risk of flare-up or ICI enterocolitis is about 40 % in IBD patients receiving ICI. Recent data suggests that biologics could reduce overall survival in patients suffering melanoma treated by ICI.

L’immunothérapie des cancers est en plein développement. Les inhibiteurs de point de contrôle immunitaire (ICI), c’est-à-dire les anticorps anti-CTLA4 et anti-PD1, sont à l’origine d’effets secondaires immuno-induits, dont certains atteignent le tube digestif. Les entérocolites sont fréquentes et potentiellement graves. Elles sont révélées par de la diarrhée associée à des douleurs abdominales, plus rarement des rectorragies. Les colectasies et les perforations sont possibles en particulier chez les malades traités tardivement. Le diagnostic est confirmé par une endoscopie du côlon et des biopsies. Les entérocolites infectieuses, la toxicité intestinale des autres médicaments anticancéreux et les métastases intestinales sont les principaux diagnostics différentiels. La présentation clinique est proche d’une poussée de colite inflammatoire, plus rarement d’une colite microscopique. Dans les formes légères, le traitement symptomatique suffit et l’on peut poursuivre les ICI. Les formes modérées à sévères nécessitent un arrêt des ICI, une corticothérapie per os ou IV dans les formes graves, et, dans près de la moitié des cas, un recours aux biothérapies. La reprise des ICI après résolution complète des symptômes est discutée au cas par cas par les oncologues et les gastro-entérologues. Le risque de poussée ou d’entérocolite aux ICI est d’environ 40 % chez les malades atteints de MICI. Des données récentes suggèrent que les biothérapies pourraient réduire l’espérance de vie des malades atteints de mélanome traités par ICI.

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