Même lieu, mêmes gens (?), autres langues. La traduction karamanlie des Πέραν Απόκρυφα d’Epameinondas Kyriakidis

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2020

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Evangelia Balta, « Même lieu, mêmes gens (?), autres langues. La traduction karamanlie des Πέραν Απόκρυφα d’Epameinondas Kyriakidis », Études Balkaniques, ID : 10670/1.dfp1q9


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Le roman Beyoğlu Sırları, traduction turque de l’ouvrage Πέραν Απόκρυφα (Les mystères de Péra) d’Epameinondas Kyriakidis a été publié en feuilleton dans le journal karamanli Ανατολή (Anatolie) d’Evangelinos Misaïlidis (1888–1889). Il appartient à la catégorie des « city mysteries/mystères urbains ». Kyriakidis, comme d’autres auteurs de mystères urbains constantinopolitains, y critique l’opulence et les habitudes nouvelles de la « haute société » roméique de Péra, que l’invasion des moeurs européennes a plongée dans la corruption et la débauche. Tout en révélant les aspects dissimulés sous l’éclat de cette haute société, le roman s’attarde aussi sur l’autre face cachée d’Istanbul, sur ses tavernes louches, ses quartiers misérables situés à l’écart, ses établissements de prostitution, et l’image qui en émerge est celle d’un versant dangereux et menaçant de la vie. Dans son rôle de traducteur, Misaïlidis parvient à reproduire l’original sans une once d’étrangèreté dans son choix des moyens linguistiques, afin d’offrir à ses lecteurs turcophones d’Anatolie le sentiment que le texte a été conçu et écrit en langue turque.

The novel Beyoğlu Sırları, the Turkish translation of the novel Mysteries of Pera [ Πέραν Απόκρυφα] by Epaminondas Kyriakidis (Istanbul 1861 - Athens 1939) was published in instalments in the Karamanlidika newspaper “Anatoli” owned by Evangelinos Misailidis (1888–1889). It belongs to the category of novels known as “City Mysteries/Mystères urbains”. Kyriakidis, like other authors of Constantinopolitan mystery novels, criticizes the opulence and new-fangled habits of the Rum “high society” of Pera, which the invasion of European morals had turned into a nest of corruption and debauchery. Along with the hidden aspect of this glittering high society, the novel also focuses on the dark sides of Istanbul, seedy joints, remote impoverished neighbourhoods and brothels, from where a picture emerges of a dangerous and threatening side of life. Misailidis managed in his role as a translator to reproduce the original without a hint of foreignness in the linguistic means he chose, so as to give his Turcophone Anatolian readers the feeling that the text had been conceived and written in the Turkish language.

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