“Thinking through things: extended cognition as a consolatory fiction in Greek tragedy”

Fiche du document

Date

1 juin 2023

Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes



Sujets proches Fr

objets petit objet

Citer ce document

Anne-Sophie Noel, « “Thinking through things: extended cognition as a consolatory fiction in Greek tragedy” », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.dgjlal


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

This is the chapter 7 of the first edited volume entirely devoted to cognitive approaches to ancient Greek tragedy (in print, forthcoming in 2023). This chapter aims to refine the understanding of the cognitive contribution of some famous objects of Greek tragedy by engaging Lambros Malafouris’ notion of the ‘cognitive life of things’ whereby material objects are seen as an intrinsic part of humans’ cognitive processes. In Greek tragedy, characters indeed repeatedly invest lifeless objects with a mind (the case studies are the house in the Oresteia, the recognition tokens in Choephori, the bow in Herakles and Philoctetes). However, it is argued, this investment is a conscious form of make-believe: the characters know that they are engaging in a fiction when they momentarily envisage things as human ‘minds on stage,’ so as to manage solitary and desperate situations. Greek tragedy therefore allows in-depth analysis of the fictional and affective dimension of the ‘cognitive life of things.’ The chapter ends therefore by arguing for the relevance of work on anthropomorphism – defined as part of the consoling and adaptive mechanisms of the human mind – in developmental and social psychology.

Il s’agit du chapitre 7 du premier ouvrage collectif sur les approches cognitives de la tragédie grecque (à paraître en 2023). Ma contribution étudie les manières selon lesquelles certains objets célèbres de la tragédie grecque sont les supports des opérations cognitives menées par les personnages. Le cadre théorique de référence est celui de la « vie cognitive des choses « ("cognitive life of things") de Lambros Malafouris, selon lequel les objets matériels sont considérés comme une partie intrinsèque des processus cognitifs des humains. Dans la tragédie grecque, les personnages investissent à plusieurs reprises des objets inanimés d’un esprit (la maison dans l’Orestie, les objets de reconnaissance dans les Choéphores, l’arc dans Héraclès d’Euripide et Philoctète de Sophocle). Cependant, je montre que cette collaboration cognitive avec les objets se fait sur le mode contrefactuel : les personnages savent qu’ils s’engagent dans une fiction lorsqu’ils envisagent momentanément les objets comme possédant une forme d’esprit, dans des situations de solitude et de désespoir. La tragédie grecque permet donc une analyse approfondie de la dimension fictionnelle et affective de la « vie cognitive des choses ». Le chapitre conclut en établissant une relation avec des travaux actuels sur l’anthropomorphisme - défini comme faisant partie des mécanismes de consolation et d’adaptation de l’esprit humain - en psychologie du développement et psychologie sociale.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Exporter en