1 octobre 2021
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David Colon, « Les effets psychologiques de la propagande », HAL-SHS : études de genres, ID : 10.1016/j.inan.2021.07.003
ContexteEn 2018, la révélation du scandale Cambridge Analytica lève le voile sur le recours à de nouvelles techniques de microciblage comportemental à des fins de persuasion politique. L’affaire relance l’intérêt des chercheurs en sciences humaines sur l’apport de la psychologie à la propagande et à la persuasion de masse.ObjectifsCe travail vise à analyser les effets psychologiques de la propagande en les contextualisant sur la longue durée. Il questionne et actualise la pensée de Jacques Ellul à ce sujet. Il s’agit de démontrer que les effets psychologiques de la propagande sont d’autant plus probants qu’ils sont le produit d’une application de principes tirés de la psychologie et de la psychanalyse à des outils toujours plus perfectionnés dont l’efficacité est désormais mesurable.MéthodeL’auteur retrace tout d’abord l’histoire des outils de mesure de l’efficacité de la propagande, puis décrit l’apport spécifique de la psychologie et de la psychanalyse à la persuasion de masse. Enfin, il décrit les principaux effets psychologiques de la propagande.RésultatsLa mesure de l’efficacité de la propagande a fait l’objet d’un progrès incrémental tout au long du XXe siècle, avant de connaître un progrès de rupture avec l’application de l’analyse prédictive de données comportementales gigantesques à la conception d’infrastructures numériques persuasives. La psychologie est la discipline dont l’apport aux techniques de propagande a été la plus décisive, de sorte que la propagande produit des effets psychologiques nombreux et variés.ConclusionLa propagande est une science appliquée, qui tire profit des apports des sciences pour atteindre des objectifs pratiques. La prise en compte de la psychologie se révèle déterminante dans l’élaboration de techniques de persuasion efficaces.