Trans-imperial celebrities. On the road with the first Katangese guitar stars of the 1950s Célébrités transimpériales. Sur les routes des premières stars de la guitare katangaise dans les années 1950 En Fr

Résumé En Fr

This article considers the emergence of African musical celebrities within the post-1945 context of the development of radio, the recording industry and ethnomusicology. It explores the notion of “trans-imperial celebrity” from the perspective of guitarists Jean Bosco Mwenda and Édouard Masengo who became the first stars of Eastern Belgian Congo and were some of the most mobile artists of the continent in the 1950s. Originally from Katanga, a region at the crossroads of musical influence from Léopoldville (Kinshasa) and Johannesburg, they entered and opened new music circuits in Congo, South Africa and Kenya. The article retraces their “circulatory territories”, highlighting a little-known part of the social and cultural history of this trans-imperial space. It thus shows how early mediatic celebrity extended the routes of popular musicians whose way of life was based on an ancient culture of itinerancy.

Cet article examine l’émergence de la célébrité musicale africaine dans le contexte du développement de la radio, de l’industrie du disque et de l’ethnomusicologie après 1945. Il explore la notion de « célébrité transimpériale » du point de vue des guitaristes Jean Bosco Mwenda et Édouard Masengo, devenus les premières stars de l’est du Congo belge et deux des artistes les plus mobiles du continent dans les années 1950. Originaires du Katanga, une région au carrefour des influences musicales de Léopoldville (Kinshasa) et de Johannesburg, ces guitaristes ont investi et ouvert de nouveaux circuits musicaux au Congo, en Afrique du Sud et au Kenya. L’article retrace leurs « territoires circulatoires » en combinant l’étude de leur mobilité spatiale et sociale, pour éclairer un pan méconnu de l’histoire sociale et culturelle de cet espace transimpérial. Il montre ainsi comment les débuts de la célébrité médiatique prolongeaient les routes de musiciens populaires dont le mode de vie reposait sur une ancienne culture de l’itinérance.