Publics et réceptions différenciées des arts numériques : le cas de la biennale des imaginaires numériques

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6 décembre 2023

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Matthieu Demory, « Publics et réceptions différenciées des arts numériques : le cas de la biennale des imaginaires numériques », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.dig3yv


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La biennale des imaginaires numériques constitue le terrain d'une recherche empirique que nous menons sur les arts numériques, spécifiquement interactifs et immersifs, qui selon nos hypothèses, contribuent à renouveler les publics et les réceptions des arts et de la culture. En effet, en fonction de leurs implications variables et relatives aux œuvres, les publics sont amenés à ne pas uniquement adopter une posture contemplative (Balpe, 2000) mais à interagir (De Mèredieu, 2003), participer à la production de l'œuvre (Couchot, Hillaire, 2009) et être plongés dans des univers artistiques spécifiques créés à partir d'outils numériques et de programmes informatiques. Du fait de leurs caractéristiques interactives et immersives, les œuvres permettent aux publics de vivre des expériences inédites et implicatives (Fourmentraux, 2010).Notre investigation s'inscrit dans une sociologie de la réception des œuvres, tenant compte des publics et de leurs expériences in situ, se distinguant de fait d'une sociologie de la consommation culturelle ayant tendance à se contenter des statistiques de fréquentation et à ne pas franchir les portes des institutions culturelles (Coavoux, Martinache, Mercklé, 2019). Les méthodes d'enquête employées s'inspirent du travail fondateur de Jean-Claude Passeron et Emmanuel Pedler dans Le temps donné aux tableaux (2019, [1991]). A l'instar des deux sociologues nous avons opéré une ethnographie qualitative et quantifiée des visites de la biennale que nous couplons à la passation d'un questionnaire. Nous avons suivi les visiteurs, chronométré le temps accordé à chaque œuvre, détaillé les émotions exprimées, comptabilisé et décrit les interactions, les mouvements, les échanges devant les œuvres, avant de faire passer un court questionnaire sur la réception des œuvres, sur le rapport des publics aux arts ainsi que sur des variables classiques telles que l'âge, le genre, le dernier diplôme obtenu ou encore la profession exercée.Les résultats que nous souhaitons proposer à la discussion se concentrent sur la distribution sociale des publics et des expériences réceptives des arts numériques. Il sera tout d'abord question d'interroger les publics de la biennale des imaginaires numériques ainsi que leurs rapports aux arts, plus particulièrement aux arts numériques. Il conviendra ensuite d'analyser les réceptions qualifiées de ces publics, notamment en termes d'effets produits par les œuvres (émotions, réflexivités, immersion). Il s'agira également de rendre compte des réceptions quantifiées, en examinant le temps donné aux expositions et aux œuvres, principalement interactives et immersives. Cette communication sera finalement un moyen de questionner l'actualisation d'une méthodologie illustre et datée des publics et de leurs réceptions sur un terrain encore peu investi par les sociologues.

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