Relecture du rapport à la maternité des prêtresses EN de Nanna à Ur (2234-1763 av. n. è.)

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9 mars 2023

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Sonia Mzali, « Relecture du rapport à la maternité des prêtresses EN de Nanna à Ur (2234-1763 av. n. è.) », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.dj7kqb


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En Basse-Mésopotamie, au Pays de Sumer, des prêtres et des prêtresses portant le titre sumérien « EN » étaient désigné·e·s par voie de présages et installé·e·s dans leurs fonctions par les rois. Ces évènements étaient régulièrement commémorés dans les noms d’années des souverains depuis l’époque de l’empire d’Akkad jusqu’à la conquête du royaume de Larsa par Hammurabi de Babylone (2334-1763 av. n. è.).Les prêtresses EN du dieu lune Nanna, divinité tutélaire de la ville d’Ur, étaient toutes filles de roi et considérées à certaines époques comme étant les épouses du dieu. Elles étaient au sommet de la hiérarchie du temple, conservaient leur titre à vie et vivaient dans un « ĝepar ». Le ĝepar d’Ur a fait l’objet de fouilles approfondies au début du XXème siècle. Le bâtiment abritait la résidence des prêtresses EN, leurs sépultures ainsi que le temple de la parèdre de Nanna, la déesse Ningal. Nous disposons de sources variées à leurs sujets (inscriptions royales, textes littéraires, documents administratifs, correspondances et iconographie) qui permettent de reconstituer une partie de leurs prérogatives. Les études au sujet de ces prêtresses ont majoritairement considéré qu’elles ne pouvaient ni se marier ni enfanter, voire qu’elles devaient rester chastes. Pourtant il ne semble pas exister de vœu de chasteté dans les sources cunéiformes. Quant au fait d’enfanter, l’essentiel des sources qui y font référence date du Ier millénaire av. n. è., soit plusieurs siècles après la disparition de ce sacerdoce. Enfin, les sources contemporaines à la prêtrise EN présentent, entre autres, des individus qui se disent fils ou fille de l’EN.Nous nous proposons de réexaminer l’historiographie de la question et les différentes sources qui y sont attachées. Nous ajouterons également des sources à ce dossier : des documents administratifs, des textes littéraires qui racontent la naissance mythique de souverains impliquant des prêtresses ainsi qu’une inscription royale inédite présentant vraisemblablement le fils d’une prêtresse EN de Nanna à Ur. En nous appuyant sur ce document inédit et sur les sources qui traitent des autres prêtres et prêtresses EN du pays de Sumer, nous tendrons à montrer que la prêtrise EN ne supposait ni obligation de chasteté ni interdiction d’enfanter. Enfin nous nous intéresserons à ce qu’impliquait la maternité pour ces prêtresses et pour leurs enfants, réels ou symboliques.

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