Policière : un genre féminin viril : enjeux de l’accès des gardiennes de la paix à la légitimité professionnelle

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Le binôme de policières motocyclistes des buddypolicewoman est présenté dans l’émission sensationnelle « jeudi reportage » du 13 mai 2021 comme le seul « exclusivement » féminin. Le duo de policières est très présent sur les réseaux sociaux. D’abord, et surtout, sur Instagram, leur première publication date de mars 2020, elles y comptabilisent une communauté de plus de quatre milles abonnés au printemps 2022. En novembre 2020, une page Facebook est également ouverte au nom du binôme. Sur les deux pages publiques, la mention « Equipe 100% féminine » est mise en présentation. Leur succès sur Instagram serait-il annonciateur d’une banalisation de la féminisation de la police nationale ? Ou est ce que l’argument « exclusif » de la composition de ce binôme est plutôt révélateur de résistances à cette banalisation ? Pour comprendre les enjeux que soulèvent ces questions, il est nécessaire de mesurer les récentes évolutions de la distribution féminine dans les corps de la police nationale, puis d’investir l’étude qualitative de leur intégration.