12 octobre 2012
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Paul Paumier, « RICHARD SIMON ET LES JUIFS DU XVIIE SIECLE: « Les juifs présentés aux chrétiens » », HAL-SHS : sciences politiques, ID : 10670/1.djua72
Richard Simon ne se contenta pas d'étudier l'hébreu biblique, le syriaque, le copte, l'arabe, il fit connaissance avec des juifs de son temps. Chargé du catalogue des manuscrits orientaux à l'Oratoire, c'est un juif - Jona Salvador - qui va l'aider à comprendre les questions soulevées par Moïse et le Pentateuque. A la demande de celui-ci, dans l'affaire Raphaël Levy, juif de Metz accusé de meurtre rituel sur un enfant et condamné au bûcher, Richard Simon va publier un factum servant de réponse au livre intitulé Abrégé du procès fait aux juifs de Metz. Son intervention eut un effet dissuasif sur la répression qui allait s'abattre sur la communauté juive messine. Il combattit courageusement les préjugés de son temps. Mais son intérêt pour les Juifs est surtout marqué par la traduction en 1674 de l'ouvrage d'un rabbin de Venise, Léon de Modène, sous le titre de Cérémonies et coutumes qui s'observent aujourd'hui parmi les juifs qu'il complète avec une Comparaison des cérémonies des Juifs et de la discipline de l'Eglise (1681), réimprimée en 1684 et en 1710. Arnold Van Gennep a vu dans ses travaux la naissance de l'orientalisme et de l'histoire comparée des religions.