Un espace d’engagement citoyen ?

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2 août 2020

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Kevin E. Jones et al., « Un espace d’engagement citoyen ? », Revue d’anthropologie des connaissances, ID : 10.3917/rac.018.0145


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Ces dernières années, une transition dans les approches européennes de gouvernance du risque et, en particulier, de la participation citoyenne à l’expertise scientifique a pu être observée. Alors que les politiques de gestion des questions liées aux risques entrent traditionnellement dans la compétence des bureaucrates et des scientifiques, certaines expériences menées dernièrement ont élargi la portée de ces processus à un plus grand nombre de participants, et notamment aux membres du public au sens large. Dans cet article, nous suivrons une de ces expériences, menée au Royaume‑Uni : l’inclusion de membres dits « profanes » dans les comités consultatifs scientifiques (CCS). Notre recherche porte sur l’émergence des rôles des personnes non expertes au sein des CCS et sur les démarches expérimentales de ces comités et des membres qui y ont participé. De plus, nous nous sommes posé la question de savoir si de telles expériences sur l’engagement contribuaient à créer de nouvelles formes d’espace social et institutionnel, ou si elles validaient simplement l’approche d’experts (fortement critiquée) qui domine actuellement. Notre conclusion suggère qu’il est nécessaire, afin d’utiliser au mieux le potentiel de transformation de cet engagement, de considérer l’inclusion de « membres profanes », et d’autres expériences sur l’engagement citoyen, comme un moyen d’encourager la réflexivité contextuelle et l’engagement critique dans les cultures et les pratiques des comités scientifiques.

In recent years it has been possible to observe a transition in European approaches to risk governance, and, in particular, to scientific citizenship. Where policy responses to risk issues have traditionally been the domain of bureaucrats and scientists, experiments have been taking place which open up these processes to a wider range of participants, including members of the broader publics. This paper follows one such experiment in the United Kingdom – the inclusion of so-called “lay” members on Scientific Advisory Committees (SACs). Our research investigates the emergence of non-expert roles on SACs and follows the sense-making activities of committees and committee members as they give shape to them. Moreover, we consider whether such experiments in engagement are contributing to new forms of social and institutional space, or whether they simply prop up dominant (and highly criticised) expert approaches. Our conclusions suggest that in order to realize the transformative capacity of engagement it is necessary to value ‘lay membership’, and other experiments in engagement, as a means of fostering contextual reflexivity and critical engagement with the cultures and practices of advice giving.

En estos últimos años, se pudo observar una transición en los enfoques europeos de la gobernanza de riesgos y, en particular en la ciudadanía científica. Mientras que las políticas de gestión de riesgos competen tradicionalmente a los burócratas y a los científicos, algunas experiencias conducidas últimamente han extendido el alcance de estos procesos a un número mayor de participantes, particularmente a miembros del público de manera más amplia. Este artículo presenta una de estas experiencias, llevada a cabo en el Reino Unido: la inclusión de miembros denominados «profanos» en los comités consultativos científicos (CCS). En el transcurso de nuestras investigaciones, hemos estudiado el surgimiento de los roles de las personas no-expertas en los CCS, y hemos rastreado la manera en que estos comités y sus miembros se organizaron en el momento preciso de su implementación. Además nos hemos preguntado si tales experiencias sobre el compromiso favorecen la creación de nuevas formas de espacios social e institucional, o si simplemente validan el planteamiento de los expertos (enérgicamente criticado) que domina actualmente. Con el fin de sacar mejor provecho del potencial de transformación de este compromiso, sugerimos, a modo de conclusión, que se considere la inclusión de los «miembros profanos» y de otras experiencias de compromiso ciudadano como un modo de fomentar la reflexividad contextual y el compromiso crítico con las culturas y las prácticas de deliberación.

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