12 janvier 2024
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/doi/10.4000/nuevomundo.95121
http://creativecommons.org/licenses/by/
Maria Elvira Alvarez Gimenez, « « Une ville blanche, moderne et virile ». Politiques d’exclusion des espaces publics des femmes travailleuses urbaines, Bolivie, décennies 1930-1940 », HAL-SHS : études de genres, ID : 10.4000/nuevomundo.95121
Ce travail vise à analyser les discours des secteurs dominants et les politiques municipales qui se sont instaurés en Bolivie dans les années 1930 et 1940, et qui visaient à exclure de l’espace public les femmes travailleuses des secteurs populaires urbains avec des justifications hygiénistes. Ces discours et politiques discriminatoires à l’égard de celles-ci ont été à l’origine de leur organisation en syndicats féminins anarchistes très actifs et mobilisés dans la sphère publique pendant les décennies des années 1930 et 1940, une période d’effervescence politique durant laquelle les secteurs ouvriers sont devenus des acteurs politiques cruciaux, jusqu’à l’éclatement de la révolution de 1952. À travers ces discours et politiques municipales, les secteurs dominants remis en question après la guerre du Chaco (1932-1935), vont tenter d’endiguer l’ascension sociale des secteurs subalternes de plus en plus mobilisés dans la sphère publique, dont les femmes des classes travailleuses urbaines.