Théories de l'institution et disciplines

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Éric Millard, « Théories de l'institution et disciplines », HAL-SHS : droit et gestion, ID : 10670/1.dl4qer


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Il est relativement classique lorsqu'on évoque en droit la discipline, de se tourner vers les théories institutionnelles : la prise en compte immédiate des phénomènes disciplinaires les caractérise, et elles proposent un autre modèle d'interprétation du pouvoir d'organisation dans le collectif, comme du fait de leur acceptation au sein de ces groupes. Deux points mettent en évidence l'originalité de leur posture : l'appréhension première de la dimension collective, où qu'elle se trouve, transcende la séparation traditionnelle entre le public et le privé ; la mise au jour du pouvoir dans les groupes, quelle que soit leur nature juridique supposée, reconstruit l'opposition entre le contrat (lieu de volontés échangées) et l'unilatéralité (lieu de puissance affirmée) autour de la figure de la décision. La discipline, comprise comme pouvoir tourné vers la police du groupe, apparaît ainsi comme inhérente à tout collectif organisé, et structurante de celui-ci. Pour autant, le recours à la grille institutionnelle soulève davantage de questions qu'il n'apporte de réponse. En premier lieu, la grille institutionnelle est produite par des théories multiples et distinctes, qui partent de positions disciplinaires variées (juridiques, sociologiques, pédagogiques, psychiatriques, etc.) pour proposer des modèles aux statuts épistémologiques contradictoires (théories de l'action ou théories de la connaissance), et aux capacités explicatives diverses (idéalistes ou critiques). L'utilisation sans précaution de cette grille par la dogmatique juridique – utilisation assez répandue en définitive – devient alors problématique, et la tentation est grande de suspecter in fine la théorie de vices internes qui, s'ils peuvent ne pas être chimériques par ailleurs, sont aussi et surtout des vices méthodologiques externes liés à la posture de l'emprunt.

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