2014
Cairn
Nathalie Claveau et al., « Slack financier et forte croissance dans la PME », Revue de l’Entrepreneuriat / Review of Entrepreneurship, ID : 10670/1.dlb8j5
Historiquement, la notion de slack a été avancée par l’approche ressources pour expliquer la croissance (Penrose, 1959). Paradoxalement, face aux arguments de ses détracteurs (relevant principalement de la théorie de l’agence), les études empiriques se sont surtout attachées à étudier le rôle d’un slack dans la performance de l’entreprise, cette dernière étant avant tout mesurée en termes de profit. Ces études ont abouti à des résultats très contrastés, mettant tout de même en évidence divers types de slack aux incidences potentiellement assez différentes sur la performance. L’intention générale de cette étude est de tester empiriquement, d’une part les types de slack financier qui influencent ou non la croissance et, d’autre part ceux qui contribuent le plus à l’entrée en forte croissance. Les résultats témoignent finalement de l’influence de deux types de slack sur la forte croissance : un slack potentiel (la capacité d’endettement) et un slack absorbé (la rotation des actifs). La croissance forte reposerait davantage sur la capacité de l’entreprise à tirer parti de ses ressources, que sur des niveaux de ressources en soi.