2020
Cairn
Patrick Barillot, « La passe, une marque à trouver ? », Éditions du Champ lacanien, ID : 10670/1.dmb7or
La passe, en tant que moment repérable dans la cure, définie par Lacan comme le passage à un désir de savoir par la levée de son horreur de savoir sur la jouissance phallique, se fait au prix du passage de l’analysant, en passe d’être analyste, à l’état de rebut au regard de l’humanité qui n’en veut rien savoir. Cette place qu’occupe l’analyste en se démarquant des aspirations de cette humanité, Lacan nous dit qu’il doit en porter la marque par quelque côté de ses aventures. C’est à l’efficace du discours analytique qu’occuper cette place lui est possible car c’est le seul discours à mettre la fonction phallique à sa place. Les autres discours la refoulent car elle est impropre à faire rapport entre les sexes. Avec l’analyse, cette fonction de jouissance qui écrit le Un de la jouissance phallique, châtrée, qui objecte à faire le deux du couple, cesse de ne pas s’écrire. Les autres discours n’en veulent rien savoir car elle programme la solitude de l’être et l’insatisfaction de la castration.Quoi de mieux que les aventures amoureuses pour témoigner de cette marque de l’acquis de savoir sur la jouissance Une ? Puisque la passe nous ouvrirait la voie à un amour plus digne que ce qui s’en conte communément, un amour qui ne soit pas demande permanente se sachant porté par un désir qui soutient son objet. À charge au cartel de la passe de la repérer.