Mise en avant de diverses subjectivités et sexualités sur Instagram. Le cyber-artivisme de Stephanie Sarley et d’Arvida Byström

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15 janvier 2022

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Résumé Fr En

Dans sa série photographique et vidéographique Fruit Art, débutée en 2015, la jeune artiste américaine Stephanie Sarley (née en 1988) met en scène l’automasturbation de manière ambiguë, en utilisant fruits et légumes en analogie avec les sexes. Bien qu’initialement vouée à représenter une autosexualité féminine, sa pratique brouille les frontières préétablies entre les genres de manière fréquente et met en avant des pratiques sexuelles variées. Arvida Byström (1991), artiste suédoise, queer, pansexuelle et adepte du polyamour, met également en scène des analogies fruitières et des portraits et autoportraits dans un univers visuel que l’on pourrait qualifier de girly, provoquant à nouveau une interrogation sur les genres. Elle réactualise les pratiques performatives par le live streaming et par l’usage de la pédagogie, dans la lignée du courant post-porn.À travers ces deux études de cas, cet article questionnera les liens entre communautés lgbtqi, pratiques bdsm, féminisme pro-sexe, métapornographie et cyber-activisme. J’y aborderai plus précisément les questions suivantes : les imageries développées par ces artistes, notamment les ouvertures vers des pratiques marginalisées et le brouillage systématique des genres qu’elles proposent, peuvent-elles servir la cause lgbtqi ? Concernant les méthodes de diffusion choisies, quelle importance revêtent des plateformes telles qu’Instagram dans leur artivisme et comment composer avec les limites qu’elles imposent à travers la censure ? Je questionnerai également l’importance de la rhétorique, qui semble primordiale dans le cadre d’un cyber-activisme par les images sur des plateformes extrêmement populaires. Ces problématiques seront abordées par le biais d’une analyse des imageries, des réactions qu’elles suscitent et des discours tenus par ces artistes.

Since 2015, the young American artist Stephanie Sarley (born in 1988) ambiguously depicts self-masturbation, using fruits and vegetables as sex analogies. in a series of photos and videos entitled Fruit Art. Though initially dedicated to depict female autosexuality, she frequently blurs the boundaries between gender and shows off a variety of sexualities. Arvida Byström (born in 1991), a queer, pansexual and polyamourous Swedish artist, also pictures fruit analogies, portraits and self-portraits in a visual atmosphere that I would term “girly”, again provoking a questioning of gender. She updates performative practices through live streaming and the use of pedagogy in the line of the post-porn movement.Drawing on these two case studies, my paper questions the links between lgbtqi communities, bdsm practices, pro-sex feminism, metapornography and cyber-activism. I address, more specifically, the following questions: how do these artists’ pictures, showcasing marginalised practices and blurring boundaries between genders, may support lgbtqi causes? Speaking of means of dissemination: how relevant are platforms, such as Instagram, for such activism? And how may artists deal with their limits and censorship? Finally, I also question the prevalence of rhetoric, which seems primordial in a picture-based cyber-activism. To answer these questions, I analyse both the images, the reactions they raised, and the discourse of the artists.

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