Anatomie d’une crise. Les épisodes antisémites de l’hiver 1959-1960 en Italie1 L’ondata di antisemitismo dell’inverno 1959-1960 in Italia. Radiografia di una crisi Fr It

Fiche du document

Date

15 novembre 2011

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/doi/10.4000/laboratoireitalien.576

Organisation

Sciences Po

Licence

http://hal.archives-ouvertes.fr/licences/etalab/




Citer ce document

Paola Bertilotti, « Anatomie d’une crise. Les épisodes antisémites de l’hiver 1959-1960 en Italie1 », Archive ouverte de Sciences Po (SPIRE), ID : 10.4000/laboratoireitalien.576


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr It

Dans les vingt premières années de l’après-guerre, les épisodes de violence antisémite ont été relativement rares en Italie. La flambée antisémite de l’hiver 1959-1960 marque, à cet égard, un saut tout à la fois quantitatif et qualitatif. À partir du 24 décembre 1959, une vague d’actes antisémites touche l’Allemagne avant de gagner l’ensemble des pays occidentaux. Cette crise internationale n’épargne pas l’Italie, où des incidents se produisent dans presque toutes les provinces. L’enquête italienne aboutira à la mise en cause d’individus issus de l’extrême droite – parlementaire et extra-parlementaire – mais également à l’arrestation de jeunes gens généralement qualifiés par la presse de « vandales ». Désormais tombés dans l’oubli, ces épisodes sont toutefois particulièrement intéressants pour l’étude de l’antisémitisme en Italie dans l’après-guerre. Non seulement parce qu’ils attestent l’existence, à l’extrême droite, d’une mouvance antisémite revendiquant symboliquement une continuité avec l’antisémitisme génocidaire nazi – et qui bénéficiera d’une relative impunité judiciaire alors même que l’enquête policière révélera ses connections avec des groupuscules similaires implantés dans d’autres pays européens –, mais également parce que les réactions qu’ils ont suscitées dans la classe politique et l’opinion italiennes semblent préfigurer à plus d’un titre les événements de l’été 1960.

Nei primi vent’anni del secondo dopoguerra, si erano registrate solo rare manifestazioni di violenza antisemita in Italia. Le vicende verificatesi nell’inverno 1959-1960 hanno segnato una svolta al riguardo, dal punto di vista sia quantitativo che qualitativo. Partita dalla Germania, un’ondata di antisemitismo si estese dopo il 24 dicembre 1959 anche alla maggior parte degli altri paesi occidentali. Questa crisi internazionale non risparmiò l’Italia, dove furono segnalati episodi di odio in quasi tutte province. In Italia, l’indagine avrebbe rivelato le responsabilità di membri di movimenti dell’estrema destra – parlamentare e extraparlamentare – nonché di giovani «teppisti» – come erano in genere qualificati dalla stampa. Gli episodi dell’inverno 1959-1960, seppur ormai sepolti da una coltre d’oblio, risultano particolarmente utili per lo studio della storia dell’antisemitismo nell’Italia del secondo dopoguerra. Non solo perché confermano l’esistenza in Italia di un’estrema destra che rivendicava simbolicamente l’eredità dell’antisemitismo genocida nazista – e che avrebbe beneficiato di una sostanziale impunità nonostante le complicità rivelate dall’indagine con una rete di gruppi dell’estrema destra europea. Bensì perché le reazioni che questi episodi suscitarono nella classe politica e l’opinione pubblica italiana parvero anticipare, per molti aspetti, i fatti del luglio 1960.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en